Quand on aura inventé le voyage temporel, j'aurai un truc à tenter...

"Le thriller de science-fiction le plus ambitieux depuis Looper" disaient les pubs que j'ai voir à propos de ce film... En un sens, je comprends la comparaison même si elle met un peu trop facilement sur la piste des très NOMBREUX twists scénaristiques.

Alors, Prédestination, c'est un peu un film en deux parties, la première pose une intrigue bien chelou et la seconde raccorde les zones d'ombres du récit une à une en enchainant les pirouettes et les moments de bravoure à une vitesse hallucinante. Vue le film dont nous allons parler, ça va être quasiment impossible de ne pas spoiler, donc on va aussi découper cette critique en deux parties (oui, ça va être long !) : Première partie pour ceux qui n'ont pas vu le film, et la seconde pour ceux qui l'ont vu et qui auront la gentillesse de prêter attention à mon point de vue.

1ere partie :

Ca commence mal, la réalisation est tape à l'oeil, la photo fait super fake et le montage manque d'un brin de dynamisme. Question immersion, on peut dire que s'en met un coup mais je m'accroche. Après tout, il y a mon acteur préféré qui arbore une fantastique moustache et c'est tout ce qui compte. La première partie se déroule dans un bar. Ethan Hawke (l'acteur en question) parle à un jeune homme androgyne de la vie, l'amour et de leur passé. S'en suit logiquement un flash-back qui fait encore plus fake que le bar, sur l'histoire du jeune homme qui était en réalité une femme...
Déjà, est-ce que vous sentez le film au scénario bien tordu ? Eh bien vous n'avez encore rien vu. Car même si la réalisation de ce Prédestination manque d'ambition et de réalisme, l'écriture quant à elle est sensationnelle. Beaucoup de choses restent assez prévisibles et pourtant, je n'ai pas arrêté d'être surpris. Pour faire simple, Prédestination est au thriller psychologique ce que The Raid est aux films d'actions : Un délire totalement outrancier qui va plus loin que jamais dans le Twist et les révélations à la pelle. Rien que pour le mindfuck géant que ça représente, ça vaut le coup d’œil.

2eme partie (si vous avez vu le film) :

Tout cela m'a bien emballé et l'idée de découper le film en deux parties aussi distinctes n'est pas une mauvaise idée dans le sens où on a bien le temps de se préparer aux retournements de situation à la chaine. De plus, un des coups de maitre du film, c'est son étonnante clarté.
Je veux dire, on parle d'un mec qui est à la fois son père, sa mère et son fils et, malgré tout, on assimile le concept avec une facilité monstrueuse. C'est réellement un tour de force d'avoir rendu ce scénario de malade aussi limpide !
Petite critique en passant, je suis malgré tout un peu amère de voir un personnage aussi improbable devenir un "simple" terroriste crado. Mais c'est rien comparé comparé au reste, vraiment une perle qui n'a pas eu la chance de sortir en salles dans nos contrées...