Je vous entends déjà vous marrer, mais je n'ai pas fait exprès de regarder un film avec Nicolas Cage dedans. A vrai dire, il s'agissait d'une après-midi embourbée dans une vague d'ennui total, et avec pour unique échappatoire une télévision avec le câble. Le seul film qui avait l'air potable était celui-ci, et même si j'ai laissé échapper ce même ricanement que beaucoup ont désormais en voyant s'afficher le nom du plus gros bizut d'Hollywood au générique, j'ai décidé de donner une chance à un acteur qui doit en avoir quand même gros sur la patate (non mais c'est vrai, le mec ne peut pas être SI mauvais).
Au final... Mouais. Pourquoi pas.
La qualité de la photographie et l'ambiance étouffante données au film sont suffisamment prenants pour rester devant l'écran sans regret (même si là encore, des gamins acteurs qui savent bien jouer, ça reste toujours la pépite quasi-introuvable, même pour le meilleur directeur de casting au monde). Ce pourrait être bien plus catastrophique au final, mais le métrage ne convainc pas jusqu'au bout. Le scénario angoissant atteint son paroxysme au milieu du film, une fois que les fameuses suites de nombres révèlent leur vraie nature, la venue inéluctable de la fin du monde a de quoi captiver l'intérêt d'un spectateur, qui malheureusement retombe bien trop vite.
Malgré le jeu toujours impeccable de Rose Byrne, la psychologie des personnages reste bien trop brouillonne pour ne pas lever les yeux au ciel devant quelques fautes de goût et une fin à la tendance New Age légèrement kitschouille sur les bords.
On ne peut pas dire que ce sont les burnes qui manquent, et on serait de mauvaise foi de ne pas louer les tentatives de changer une banale fable sur la fin du monde en un message confondant préceptes bibliques et surveillance extra-terrestre. Les dernières minutes de Prédictions sont incroyablement dérangeantes, mais parviennent à poser la question du cycle de la Vie au sens universel, littéralement.
Ça part en couilles complet, ça ne veut rien dire et on se demande ce devant quoi on a comaté pendant une heure, mais... pourquoi pas.