Le lexique du temps
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En attendant un Blade Runner 2049 hautement casse gueule, Denis Villeneuve s'offre une "mise en bouche" SF avec Arrival. Réalisateur n'ayant pas œuvré sur ce créneau jusque là, on pouvait néanmoins se montrer optimiste après les succès de Prisoners, Sicario ou encore Enemy.
Louise Banks, experte en linguistique comparée, collabore régulièrement avec l'armée. Cette dernière la sollicite le jour où 12 étranges vaisseaux extra-terrestres viennent se positionner en lévitation à divers endroits du Monde (USA, Chine, Russie, Angleterre, Groenland, Australie, Soudan...).
La spécialiste est alors dépêchée sur un site du Montana où elle se retrouve aux premières loges des événements. Elle doit trouver un moyen d'entrer en communication avec les aliens avec pour ordre prioritaire de savoir d'où ils viennent et quelles sont leurs intentions.
Arrival laisse de drôles d'impressions, parfois paradoxales. Une grande partie du film se déroule sur un rythme relativement lent, où l'équipe de Louise se rend dans le vaisseau pour "discuter" avec les étranges créatures, les deux "camps" étant séparés par une espèce d'écran translucide sur lequel les aliens font apparaître des symboles.
Visiblement pas décidés à faire d'efforts, les visiteurs laissent aux humains le soin de se taper le boulot de traduction, ce qui revient à devoir déchiffrer des hiéroglyphes en quelques jours. On comprendra plus tard que ces symboles sont la clé de leur venue.
Emmené par la talentueuse (et sûrement un peu sous-estimée) Amy Adams, qui porte le film à bout de bras, et relègue à un rôle mineur une pointure comme Forest Whitaker, Arrival s'offre un final plutôt remarquable, voire assez poignant, même s'il nécessite aussi de s'accrocher quant à la compréhension et à la portée des événements.
Ainsi, si -sans être déplaisante, ni ennuyeuse- la majeure partie du film peine parfois à vraiment passionner le spectateur, celui-ci devrait tout de même quitter la salle la tête pleine de questions et cette impression d'avoir vécu un moment assez fort.
Que ce soit dit, Arrival est une histoire "d'invasion" extra-terrestre originale, guère orientée "action".
Reposant sur un sujet peu abordé jusqu'ici par le cinéma (hormis à la fin de Rencontre du Troisième Type notamment), à savoir l'extrême difficulté pour deux civilisations qui n'ont rien en commun de trouver un moyen de communiquer, le film a également une forte dimension introspective quant au personnage de Louise Banks, conférant à l'oeuvre une approche émotionnelle assez rare en science-fiction.
Clairement plus proche d'un Contact de Robert Zemeckis que d'Independance Day, Arrival est une oeuvre finalement à l'image de ce que Denis Villeneuve a l'habitude de nous proposer: imparfaite mais consistante et finalement assez marquante.
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Créée
le 13 déc. 2016
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