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Il s’agit là de la toute première incursion pour ce réalisateur dans la Science-Fiction. Et autant dire que pour sa première fois l’individu frappe fort avec un film à la fois contemplatif et métaphysique. En effet avec Arrival il ne faut pas s’attendre à un film de SF standardisé mais bien à ce qui fait la force de ce genre, à savoir : une réflexion sur les réactions humaines face à l’inconnu et les conséquences qui en découlent.
Ainsi Arrival nous conte l’histoire de Louise Banks, linguiste et professeure en études supérieures, qui se retrouve impliquée dans une prise de contact avec des extraterrestres, arrivés mystérieusement dans de grands vaisseaux positionnés à différents endroits de la Terre. Elle sera épaulée par Ian Donnelly, un physicien.
Je n’en dirai évidemment pas plus pour ne rien spoiler. Ce qu’il faut savoir néanmoins c’est que le film fait fi de plusieurs conventions du genre. Vous découvrirez par exemple très tôt les fameux aliens, à l’inverse d’autres films qui font durer le suspense jusqu’à la fin. Ici on nous montre en quelque sorte les coulisses de l’évolution de la prise de contact. Ce qui implique donc une certaine lenteur qui risque de rebuter certains, les scènes d’actions du film se comptant sur les doigts d’une main.
Mais le tout se suit avec une grande facilité de lecture. Pas de gloubi-boulga ou de scènes épileptiques pour faire genre “il se passe des trucs et personne comprend, pas même le réalisateur” : l’image est sobre, les effets spéciaux sont sobres, les acteurs sont justes et l’ensemble est d’une profonde crédibilité. C’est bien simple : on jurerait presque qu’une telle chose aurait pu arriver il y a peu de temps. Ce qui n’empêche pas le film de nous pousser à la réflexion à la fin et de se dire “faut que je le revoie pour bien être sûr de ce que je crois interpréter.”
En bref vous l’aurez compris j’ai beaucoup aimé cet Arrival. Et oui je l’appelle par son nom original car le titre VF ne retranscrit en rien l’esprit du film. Idem pour le synopsis complètement bidon d’Allociné (si vous avez vu le film allez y jeter un oeil, c’est à mourir de rire, ou pleurer de désespoir, c’est selon). Alors ce n’est pas un film absolument extraordinaire et ce ne sera pas celui de mon année 2016. Mais il reste très bien réalisé, avec une excellente bande-son, des acteurs pleinement investis et amène de nombreuses réflexions une fois terminé. En gros c’est de la bonne came.
Et du coup ça me fait penser qu’il faut vraiment que je regarde Sicario un de ces quatre.
Créée
le 12 déc. 2016
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