Claire Simon (Apprendre - 2025) dresse le portrait d’un âge de la vie : 16/18 ans. Ils sont tous lycéens, dans une classe de 1ère, spécialité Cinéma, au lycée Romain Rolland d’Ivry-sur-Seine. La réalisatrice les a filmé dans leur quotidien, dans ou en dehors du lycée, où ils se confient les uns aux autres.
Les langues se délient et la parole devient centrale. On ne tarde pas à découvrir qu’ils ont tous pour point commun d’avoir une famille dysfonctionnelle (des parents qui se déchirent ou qui sont séparés, des parents avec lesquels ils ne partagent strictement rien, …). Ils sont jeunes, ils ont la vie devant eux et pourtant, c’est l’inconnu qui se dresse à l’horizon et personne à qui en parler au sein de leur famille.
Premières solitudes (2018) se veut à la fois être un film initiatique et sur le passage à l’âge adulte où il est question de leurs solitudes, de leurs détresses, de leurs sentiments, de leurs passions, le tout, dans une réalité où il ne fait pas spécialement bon vivre, surtout dans un tel environnement familial (entre le manque d’affection et le manque de communication).
Je dois avouer que le dispositif m’a laissé un goût amer. Les saynètes sont bien trop longues et les conversations s’en retrouvent à faire des digressions assommantes, si bien que le temps ressenti avoisine le double (ce qui est bien dommage car les témoignages sont troublants et touchants à la fois) et surtout, il y a un côté répétitif dont on se serait bien passé.
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