Predator Prequel, Digne héritage

Bon alors, évidemment ca commence mal, ce "Prey", annoncé comme un prequel du Fameux Predator de Mc Tiernan et diffusé sur la plateforme Disney+... Il y a de quoi faire un Face Palm tant la médiocrité des films qui ont suivi l'original avec Schwarzennegger était d'une nullité désastreuse.

Et là, Surprise !!!! Alors oui c'est diffusé sur Disney+ mais c'est sur la branche adulte (Stars) du catalogue de la 20th Century Fox et dès les premières minutes, on se rend compte que c'est pas une énième miévrerie de la Souris aux Grandes Oreilles mais bien un film dans la mouvance du premier Predator du Nom.

Outre, les scènes d'action bien rythmées, le souffle haletant, les quelques effets gore, on se dit qu'il aura fallu attendre tant de temps pour trouver un digne successeur au film culte de Mc T et il est dispo sur Disney+, ... What ????

Outre, un montage nerveux et sans fioriture, on suit les aventures de Naru, en 1719, jeune commanche guerisseuse qui veut absoluement devenir une chasseuse hémérite pour reprendre l'héritage familial et être accepté par sa tribu comme telle, et elle est prête à tous les exploits pour montrer sa bravoure et son courage. Le problème c'est qu'elle va se trouver sur le chemin d'un super Predateur, le Predateur Ultime.

Loin, des précédentes tentatives absoluement minables et scandaleuses pour reprendre le flambeau du Predator originel, il aura fallu attendre 2022 et une petite indienne adolescente revancharde pour nous donner frissons, angoisses et de spectaculaires scènes d'action qu'on attendait plus depuis les différents ersatz de Predator jusqu'ici.

Porté par une excellente et charismatique Amber Midthunder, le film loin de copier son illustre ancêtres et d'enfoncer les portes ouvertes, distille avec malice angoisse et survival haletant.

Par exemple, si on s'attend à retrouver l'héroine recouverte de boue pour échapper au Predator à sa poursuite comme dans celui de 1987, l'hommage semblait facile et pourtant, le réalisateur évite avec malice le clin d'oeil auquel tout le monde s'attend pour trouver une parade aussi originale. Et on ne s'en plaindra pas....

Le Predator est bien fidèle à lui-même et effraye tout autant que le Predateur originel et on suit avec passion cette histoire de chasse à l'homme qui devient aussi un parcours initiatique pour notre jeune héroïne qui n'est pas sans rappeler Helen Ripley mais au XVIIIème siècle au pays des Commanches.

Soutenu par un casting secondaire également en harmonie avec l'histoire, le frère protecteur de Naru incarné par Dakota Beaver est très charismatique dans le rôle de chasseur hémérite et courageux de la tribu de Naru.

Bref, le film remplit le contrat au-dela de l'immaginable, fait oublier les précédentes tentatives pour faire (re)vivre un Predator trop charismatique et qui trouve ici enfin un film a sa juste mesure.

Loin de ce qu'on pouvait attendre de Disney, nous tenons enfin une suite (Prequel) digne du chef d'oeuvre originel.

Quelques regrets néammoins, même si le film est un excellent survival survitaminé, sa durée assez court (1h40) laisse quelques questions en suspend et va surtout à l'essentiel sans s'embarrasser de fioritures mais au détriment parfois du developpement des personnages. Ici c'est quand même l'action qui prime.

En conclusion, une excellente surprise qui redore le blason du Predator après tant de tentatives décevantes, un petit survival dont on attendait rien devient par miracle un digne successeur du Predator et enterre les autres versions...