Les âmes vagues
Comme si à 45 ans et après plus de 30 longs-métrages il ressentait le besoin de faire le point entre son œuvre passée et celle à venir, Ozu fait soudain appel à son vieux compagnon le scénariste Kogo...
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le 6 avr. 2017
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Superbes plans larges inclinant à la distanciation, ou offrants des ponctuations recueillies, silencieuses. Tout comme ces plans de coupe sur la nature (inserts répétés), pleins de poésie (colline, plantes rythmées par le vent). Une réserve toutefois au sujet de la modernité de Shukichi, lequel n'abonde pas dans le sens de la tradition égoïste imposant aux filles d'être aux petits soins de leur père. Il souhaite affectueusement à sa fille de trouver son bonheur certes, mais reste malgré tout très paternaliste (confucianiste ?), à l'image de son injonction à être une bonne épouse, en lui inculquant les devoirs d'assiduité, patati patata (de soumission !), pour la réussite de son futur couple. Mais il est probable que ma lecture soit anachronique. Ozu n'est pas un libertaire post-68, mais un homme cultivé empreint de philosophie zen: les relations entre les êtres doivent suivre un flux naturel, cosmique.
7,5/10.
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le 6 mai 2024
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