C'est l'histoire d'un pauvre gars qui perd tout en quelques jours, son rein, son bien être, quelques proches et bien plus encore.... Mais tout va bien, les Giants ont gagné! Ah oui, et c'est le nouveau Aronofsky, en fait.
Retrouver ce bon vieux Darren ici est surprenant, tant on croirait voir un enfant dégénéré (mais pas dénué de gouaille) de Tarantino au lieu de l’œuvre d'un auteur accompli. Alors est ce que Darren avait des factures à payer? Est ce qu'il a simplement décidé d'effacer son style derrière le super scénario du bouquin qu'il adapte? En tout cas, le résultat est cool. On était habitué chez lui à un montage frénétique, des alternances violentes entre gros plans et plans larges, à des films étouffants et extrêmes qui nous secoue comme des sac à viande, et qui repeint les murs avec la viande en question. Ici, aucun ego, aucune fioriture, juste l'histoire d'un mec qui a la poisse, mais alors la poisse... Et quand on croit que c'est fini, y'en a encore.
Alors on notera quand même une grosse incohérence, qui concerne l'objet le plus important du film. Cet objet, c'est la raison d'exister du film, celle pour laquelle le héros se fait emmerder du début à la fin par la mafia russe, la mafia juive, des flics plus ou moins corrompus, ect. Et cet objet... Ne sert à rien. On voit dans le film que les vilains belliqueux n'en ont pas besoin pour forcer un cadenas, une porte, ils savent y faire. Et pourtant ils s’obstinent tous autour de cet objet. Mais dès l'instant où on accepte cette incohérence, le film est diablement fun, crispant, tendu, et sans y voir le film de l'année, on passe un très bon moment.
Alors la question à mille balles : est ce que Darren est mieux quand il ne se prend pas pour le roi de la jungle? Est ce qu'un cinéma de "petit malin" ne lui allait pas si bien, et qu'il brille mieux par sa discrétion? J'en sais rien, moi, je demande, hein.