Humour grinçant.

Je m'attendais à quelque chose d'hilarant, dans la veine de Platane, avec un personnage de connard qu'on adore détester, et une critique à la fois du joyeux monde des hippies modernes mais aussi du monde libéral auquel ils s'opposent, mais si cela est présent disons dans le premier quart d'heure voire la première demi heure, il s'avère que Problemos a beaucoup plus de profondeur que cela. E, sortant de la salle, le film m'évoquait l'ambiance de fin du monde vu par Barjavel. Plus précisément de Ravage. Car //attention spoiler// le film parle d'une fin du monde laissant nos héros être les derniers survivants. C'est alors, que le film bascule. Nos joyeux hippies passent de la communauté parfois un peu autoritaire par son opposition au monde moderne, à un groupe de survivants prenant des décisions radicales, confrontés aux problématiques de la vie de groupe et au final de société. Ainsi quand l'un de ses membres est exclu car potentiellement contaminé, c'est le moment où le réalisateur faisant preuve d'un regard très critique sur l'humanité, en profite pour faire jouer les plus bas instincts de ses personnages jusqu'à ce que les plus sales soient exclus, l'ancien clochard est banni et redevient ce qu'il était, et celui qui ose se détacher de la communauté est aussitôt condamné. Même si l'ambiance reste toujours bonne enfant, et l'humour présent, on finit par grincer des dents et rire jaune fasse à la critique acéré de la société humaine. Au final, Problemos est sans doute la version humoristique de Zombies de George Romero.