Cycle Horreur - Episode 2.1 - Coup (de couteau) de maître

Attaque d'un nouveau cycle, je commence par Psychose.

Quel film ! Quelle audace ! Quelle inventivité !

Ca commence par le désir. C'est chaud, ce début de film, pour les années 60 ! Janet Leigh, mon dieu !

Ca continue avec la convoitise. Encore Janet... la pauvre... Désir et convoitise, pour peu que tu te perdes sur les routes du Seigneur, et ce qui arrive, au propre et au figuré, tu prends des risques. Et c'est ce qui arrive.

Parce que Norman et sa mère, c'est pas net. Ces gens sont dangereux.

Le sexe, l'amour filial, la mort, tout y est. Et puis ces images. Evidemment, la scène de la douche et la musique de Bernard Hermann, mais aussi ce manoir dans les ténèbres en haut de la colline. Et puis, cette silhouette de femme.

A vrai dire, on est sans doute plus proche du thriller que de l'horreur, tout dépend des frontières que l'on met à chacun des genres, évidemment. Mais on peut évidemment dire que Psychose a apporté quelques codes au genre horreur ou épouvante. Je reviendrai peut-être sur mon jugement quand j'aurai regardé la proto-histoire du genre, mais :

• Ce motel perdu au milieu de nulle part
• Ce manoir gigantesque et dont on ne mesure pas les recoins
• Cette silhouette de femme et ces voix qui se parlent sans qu'on les voit
• Cette mère qui existe sans exister (difficile de ne pas spoiler)
• Ce regard final de Norman Bates

Tout cela, ce sont des codes que je sais désormais avoir reconnu postérieurement. Ce film propose une tension sur tous les points. Tension sexuelle, évidemment, et tension au sens supens et peur de ce qu'on va découvrir, bien sûr.

Petit bémol : le personnage du psychiatre est, d'une part surjoué, d'autre part bien trop explicite. Comme si ce bon Alfred éprouvait le besoin de bien tout nous expliquer.

Mais ne boudons pas notre plaisir, ce film est de première qualité.