Voici mon premier film d'Alfred Hitchcock. Il me semblait évident de commencer par celui-ci si jamais un jour je venais à voir un film de ce réalisateur si apprécié et qui pourtant ne m'a jamais vraiment intrigué ou attiré.
Ma petite-amie m'ayant poussé à le regarder avec elle, j'ai tenté l'expérience et je n'en sors pas déçu !
Il faut reconnaître à Hitchcock qu'il sait choisir ses collaborateurs, à commencer par son compositeur : Bernard Herrmann ou ses bruiteurs. C'est ce qui fait le plus grand attrait de ce film : cette bande sonore que l'on a tous entendu sans pour autant avoir vu le film. Sans ce que l'on entend, le film aurait un tout autre aspect.
Certes, vous n'aurez pas peur et vous ne sursauterez pas. Vous n'aurez pas beaucoup d'émotions d'ailleurs durant ce film. Mais, pourtant, il passera à une vitesse folle : j'ai été surpris lorsque je me suis aperçu que la première heure était déjà passée alors qu'il me semblait avoir lancé le DVD à peine une demi-heure avant.
Hitchcock sait intéresser son spectateur et le maintenir captivé.
Heureusement d'ailleurs parce, finalement, vous vous apercevrez qu'il y a un nombre assez conséquent de dialogues machistes ou juste kitsch. Oui, les femmes ne sont pas les personnages les plus réfléchis dans "Psychose". Vous me direz que les hommes non plus. Vous auriez raison mais la vision des femmes dans ce film est quand même bien imprégnée de la mentalité des années 50.
Je peux le comprendre puisque le film est sorti en 1960 mais il est vrai que cela peut surprendre le spectateur de 2014.
Quant aux acteurs, il y a à boire et à manger. En fait, je retiendrai surtout le grand Anthony Perkins qui habite son personnage. Il est excellent dans son rôle et fait passer beaucoup de messages par ses expressions faciales.
Perkins est capable de passer d'un personnage doux et attentionné à un véritable psychopathe. C'est lui qui tient le film en fait.
Enfin, l'histoire est plutôt intéressante et menée à un très bon rythme de telle sorte que l'on ne s'ennuie pas vraiment.
Je finirais simplement en précisant que le film m'a un peu fait penser au "Silence des agneaux" de Jonathan Demme si vous souhaitez un point de comparaison pour ceux qui n'auraient pas encore vu ce classique.