Idée reçue / Attente...
Micheal Mann. Il suffit de prononcer son nom pour que mes poils se hérissent. Christian Bale et Johnny Depp réunis... Mais quelle affiche, putain ! Et une histoire qui se déroule dans les années 30, l'époque des gangsters dans l'inconscient collectif.

Finalement...
Le pire quand on sort du cinéma c'est être déçu d'être déçu... Mais il n'y a rien à faire, c'est comme ça et j'ai beau retourner Public Ennemies dans tous les sens pour chercher la petite chose qui me fera changer d'avis... Non, rien n'y fait. Je me suis ennuyé du début à la fin... Le film ne possède aucune âme. Aucune séquence ne m'a pris aux tripes, tout le contraire de Collateral ou de Heat. Les fusillades se résument à quelques plans brefs et LA fusillade se déroule dans « les bois & en pleine nuit », autrement dit, on ne voit rien, on ne suit rien, on ne comprend rien... Bon, Le film ne se résume pas à des fusillades mais quand on a été marqué par celles de Heat dans « la rue & en plein jour »... On est pas près de l'égaler, même son créateur n'arrive pas à sa propre cheville.
Quand je parle d'âme, je veux dire que je n'ai été touché par aucune des destinées des personnages... Alors que j'admire Christian Bale (le meilleur acteur de sa génération), il est ici presque inexpressif... C'est le rôle qui veut ça ? Bof... Et Johnny Depp s'en sort tout juste, mais c'est vrai qu'on n'est pas habitué à le voir jouer si sobre... Pas habitué qu'il joue sans en faire des tonnes (mais, soit dit en passant, c'est le seul à savoir sur-jouer sans être ridicule).
Collateral et Heat possèdent une âme d'une puissance rare, on est réellement impliqué dans le destin des protagonistes. Micheal Mann arrive à faire basculer le spectateur tantôt vers le gangster, tantôt vers le flic/innocent. On admire l'un et l'autre... Un dosage équilibré très précis. Ce qui fait que le vainqueur des duels des films de Michael Mann ne remporte jamais tous les suffrages. Dans Public Enemies, j'en avais simplement « rien à foutre », j'avais envie que ça se termine... Triste constat. Et quand la fin arrive, je n'étais même pas touché par la mort du braqueur (et en plus, à cause de sa mort, on zappe le braquage du train qui s'annonçait grandiose... pffff).
Je retiendrais une scène, celle où John Dillinger se promène dans le commissariat...et c'est tout. Une seule scène, c'est pauvre... Une déception immense. Incontestablement.

Et après...
Mais ! Mais je découvre Otis Tylor qui place dans le film, deux superbes morceaux de musique qui valent à eux seuls le déplacement : Ten Million Slaves et Nasty Letter.
soyphrenn
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le 5 août 2010

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soyphrenn

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