Pendant une séance de ménage routinière Frank Castle, alias The punisher, tue accidentellement un agent infiltré du gouvernement et oublie de tuer le parrain local préférant s'amuser à le défigurer à l'aide d'une centrifugeuse à verre dont on cherche encore la fonction réelle. Deux erreurs qui vont l'entrainer dans une guerre sans merci où tous les coups bas sont autorisés.
Je vous sens déjà frémir de plaisir à l'énoncé de ce pitch transpirant l'originalité et la subtilité. Rassurez vous le film ne se privera d'aucune facilité ou cliché et demeurera complètement creux et vide d'intérêt. Les personnages sont nuls, leurs état d'âme on s'en fout, on est là pour casser des crâne à coup de pied de chaise bon sang!
L'avantage c'est qu'on les cerne en l'espace d'un plan: le Punisher serre les dents, le psychopathe de service fait des rictus exagéré, le gentil flic sourit comme un con, le fils qui a un compte à régler fronce le sourcil et les hommes de main ont de jolies moustaches pour accompagné l'air patibulaire de rigueur. Il paraît inutile de préciser que tout cela est extrêmement mal joué mais je le précise quand même tant Dominic West est abominable dans le rôle de l'ultime méchant ( que l'on reconnaît parce qu'il donne des ordres aux autres et qui rigole lourdement au moindre acte sadique se produisant dans son champs de vision ). Quel gâchis monstrueux pour un acteur de cette trempe.
Au delà de ça le film dispose d'une mise en image simplement abominable, dans une volonté de coller à l'imaginaire comic-book le plus primaire on se retrouve avec des éclairages sur-saturés à base de néons baveux ou de décor pseudo-baroque en plastique. C'est pas compliqué s'il y a une référence à chercher c'est bel et bien Batman Forever en un poil moins hystérique. Répétitive, laide et sans imagination la mise en scène accumule les séquences plates et toute plus idiotes les unes que les autres. Obnubilé par la surenchère gratuite de gore le film s'enferme dans une spirale de ridicule qui paraît sans limites; le tout appuyé par des maquillages absurdes et des images de synthèses mal finalisées.
On passe d'une scène d'action poussive à une autre, molle ad nauseam. En gros on a: Franck Castle se met à un endroit tire autour de lui au pif (les vilains apparaitront dans la trajectoire de la balle au cas où les balles n'arriveraient nul part), fait une roulade ou une petite foulée pour se figer à un autre endroit, etc... Pour un film qui se contente uniquement d'action on est saoulé au bout de 10 minutes.
Si la photographie lorgne du côté de Joel Schumacher et on pourra aussi bien se marrer en écoutant la musique, et surtout le thème principal, qui pompe allègrement le travail de Danny Elfman.
Laid, idiot, ridicule, mal joué, creux, mou.... Il n'y a rien, mais alors rien du tout, à sauver dans ce film que ne renierai pas Uwe Boll. Véritable croûte intersidérale le seul mérite de Punisher Warzone est qu'il permet de relativiser le ratage, qui reste cependant réel, du Punisher version 2004 et de se rendre compte que la version 1989 arrive à être moins graignos que l'infamie décrite dans ces lignes.
A moins d'être particulièrement branché sur le masochisme sordide ou de vouloir faire passer un message fort à votre pire ennemi il n'y a vraiment aucune raison de mettre la main, et encore moins les yeux, sur ce Punisher Warzone.