Holalalala ! Bon, c'est Z quand même hein ! C'est très mauvais, mais parfois c'est tellement mauvais que c'est drôle. Alors on rit un peu.

Les quatre premiers plans donnent le ton : on se croirait dans une parodie d'un film inquiétant (horreur ou surréaliste un peu à la Lynch), parodie faite par la bande à Will Ferrell. Le problème c'est que cet univers hospitalier, on n'y croit pas une seule seconde : les acteurs sont tous trop jeunes, les procédures de soin c'est du grand n'importe quoi, et l'évasion est juste... trop facile ! C'est dommage parce qu'il s'agissait là d'un conflit et donc d'une occasion de rendre le récit intéressent, de donner la possibilité au spectateur de s'identifier au personnage (car c'est le conflit qui permet l'identification). Ces scènes d'intérieur sont jolies, il y aun réel effort de travail sur la lumière, malheureusement, en contre partie, le découpage-montage souffre d'effets de style totlament inutiles (ce sont d'ailleurs ces effets cools qui rendent les procédures de soin aussi peu crédibles).

Une fois dehors, c'est pire ! L'image est nettement moins travaillée à quelques exceptions près (la scène de passage à tabac) ; les acteurs sont toujours trop jeunes ; la narration ne va nulle part. En fait il ne se passe rien, on regarde juste un personnage qui est tout tristounet : c'est du misérabilisme. Le misérabilisme n'a rien d'attirant car pas de réel conflit (ce que j'appelle conflit, c'est la possibilité de franchir un obstacle, lorsque le personnage ne peut plus que subir, il n'y a plus vraiment d'intérêt, car plus d'enjeux narratifs). De temps à autre un petit moment de gloire survient (je parle de Z bien entendu), ainsi cette séquence du motard est hilarante (il débarque de nulle aprt et le tabasse comme si de rien n'était), ajoutez à cela des effets de style bien trop nombreux et vous obtenez un fou rire !

Si la narration ne va nulle part, la fin laisse perplexe ; en effet, ce que fuit le héros, on n'en est plus trop sûr. Est-ce vraiment juste son addiction passée ? Le fait que le Némésis retire son amsque laisse supposer que quelque chose s'est produit... je ne voulais pas une explication précise, mais un peu moins d'ambiguité, car en l'état on se demande si le réalisateur lui-même sait ce qu'il raconte ? Ce qui donne cette impressoin c 'est le nombre d'invraisemblance tout au long de ce court : la réaction de la demoiselle n'a pas de sens, si au moins son personnage avait été creusé en ce sens (c'est très bateau, mais ne fut-ce que dire qu'elle est infirmière). Honnêtement, à c emoment là je me suis dit que l'histoire allait peut-être enfin démarrer, qu'on allait tomber dans du "Misery" ou que sais-je ? Une femme folle qui retient ce pauvre malade ! Rien de tel qu'un conflit présent pour permettre au personnage de se déconnecter de ses fantômes du passé. Mais non. C'est juste trop pauvre. Il y a aussi ce moment incompréhensible de sursaut sur la fin... depuis le début le personnage a des visions...pourquoi tout d'un coup il sursaute ? Parce qu'il fallait finir le film tiens !

D'ailleurs, cette résolution finale est trop facile, trop inappropriée. le mec il est paumé, il est hyper malheureux. Bon il n'a aucun obstacle à franchir, donc pas vraiment d'objectif à atteindre... du coup c'est vrai qu'amener une conclusion est difficile... Donc finalement c'est ce qu'il y avait de plus logique à faire avec un tel vide narratif : alors le mec... il respire ! Ouai ! Je crois que là le récit atteint le fond du fond. Bonjour docteur, je crois avoir trouvé la solution à mon addiction, je vais aller m'installer dans un coin paisible, regarder les beaux paysages et respirer. Voilà.

C'est vraiment Z. Du coup il en ressort un certain plaisir (malsain peut-être). La scène du motard, l'évasion, la scène de sexe... ha et aussi cette scène du poète romantique ténébreux assis sur son petit rocher face à une petite cascade d'eau. C'est tellement beau . Bref, je me suis quand même marré.
Fatpooper
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le 4 sept. 2014

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