« Put your soul on your hand and walk » c’est ce que disait Fatma Hossana quand elle descendait arpenter les rues de Gaza en ruine. Jeune journaliste/photographe de 24 ans, elle tentait de survivre dans son immeuble sous les bombardements. Le film se compose d’entretiens téléphoniques filmés dans lesquels elle échange sur son quotidien, ses rêves, ses espoirs, avec la réalisatrice Iranienne Sepideph Farci. Ce dispositif contraint (impossible de se rendre sur place) rend compte de notre impuissance face à ce désastre. Les scènes de vie quotidienne ordinaire de la cinéaste sont mises en parallèle avec celle de Fatma, où un simple paquet de chips devient un trésor inestimable. Entre les deux, les flots d’actualités télévisés défilent sur les écrans, partiaux, vains et inutiles, incapable de mettre du sens dans ce massacre. Ce qui ressort de ce film c’est surtout la personnalité lumineuse de Fatma Hossana, dont le large sourire cache d’énormes angoisses. Ses photos rendent bien mieux compte de ce qui se passe là bas, que tout nos médias occidentaux. Elle sera assassinée avec sa famille par un drone israélien en 2025.
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Créée
le 4 nov. 2025
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