Impactant, bouleversant et nécessaire.
Il n'est pas seulement question de dépeindre la situation dramatique et inhumaine qui subsiste à Gaza depuis plus d'un an, mais aussi d'approfondir l'intime et la perspective des persécutés.
La plus grande force de l'Homme se trouve dans le sourire de cette femme. Fatma est le miroir d'un peuple qui lutte dans son agonie, dans l'enfer famélique où les cris des enfants laissent place à l'orchestre continu des bombardiers siffleurs. C'est un documentaire sur l'esprit, plus particulièrement sur ce qui maintient l'esprit quand la raison s'écroule : le rêve. Et chaque rêve que Fatma nous partage agit comme un aiguiseur, rendant toujours plus tranchante la réalité. Le texte de fin agira comme un coup de disgrâce.
On regrettera cependant quelques réactions qui sont, à mon sens, maladroites de la part de Sepideh Farsi, notamment dans les comparaisons entre le contexte à Gaza et son passé. Il y a aussi ces moments laissés au montage lorsqu'elle va chercher ses chats... Est-ce pour amoindrir la brutalité du documentaire ? Je ne comprends pas vraiment le procédé.
Et bon dieu, il faut laver son écran d'ordi...
Mais finalement, j'aurai beau déballer mon avis trop inconscient sur des lignes trop grandes, remplies de phrases trop futiles, la situation à Gaza restera la même.
Le documentaire fera stupeur, il sera primé, les spectateurs s'empresseront, ils seront offusqués, et la guerre continuera.
C'est peut-être ça aussi, la fatalité de Put your soul on your hand and walk.