Film sorti en 2009 avec trois histoires parallèles qui vont converger vers un lieu unique : le parloir d’une prison.
Stéphane (Reda Kateb) est un trentenaire sans prétentions qui vivote dans un petit appartement avec son amie (Dinara Droukarova). Un soir, un homme remarque qu’il est le sosie parfait d’un détenu qu’il connait, et lui propose un deal qui devrait permettre à l’évasion de son ami..
Laure a 16 ans. Elle tombe amoureuse du révolté Alexandre (Vincent Rottiers) qui s’implique beaucoup pour le droit au logement, quitte même à s’opposer physiquement aux forces de l’ordre.. Celui-ci se retrouve incarcéré, mais en temps que mineure, elle ne peut pas se rendre au parloir seule..
Quant à Zorah (Farida Rahouadj), elle vient de perdre son fils, assassiné. Ayant du mal à comprendre, à faire le deuil. Elle profite d’une opportunité pour se rapprocher de la famille du meurtrier…
Les trois histoires sont émouvantes, et c’est un plaisir de revoir Reda Kateb (vu dans Un Prophète) dans un rôle plus important cette fois.
On cerne bien que le parloir est un lieu de vie intense, car il ne faut gâcher aucune des 30 petites minutes que dure l’entrevue. C’est un moment très court pour s’ouvrir, dire ce qu’on a sur le cœur, vider son sac ou simplement rester en contact avec ses proches. Le parloir, c’est le seul lien réel que les détenus ont avec l’extérieur, c’est ce qui leur permet de tenir..
Un film bien construit qui nous fait comprendre que la prison ne se réduit pas à univers de violence physique, mais qu’elle est aussi le théâtre d’une avalanche d’émotions.
critique publiée sur https://boulimiedeculture.wordpress.com/2015/03/30/quun-seul-tienne-et-les-autres-suivront/