Quai d’Orsay ne révolutionnera rien, ou alors un créneau de deux heures dans une journée de ce mois de novembre pluvieux, auquel il apportera un zest de bonne humeur, très français.
Le film est une adaptation de la BD à succès du même nom. C’était l’occasion de voir Bertrand Tavernier dans un registre différent puisque c’est la première fois qu’il abordait e registre de la comédie.
Comme toujours le cinéma de Bertrand Tavernier se signale par une mise en scène très classique, des dialogues ciselés et par des acteurs extrêmement bien dirigés
Il livre, avec Quai d’Orsay, une pochade satyrique, réussie , drôle, fine et enlevée de la vie d’un cabinet ministériel français.
On y suit l’itinéraire chaotique d’un jeune conseiller en charge de l’écriture des discours du ministre des affaires étrangères qui se heurte à toutes les embuches complexes ou absurdes que l’on est susceptible de rencontrer dans ce type d’,univers : l’inertie de l’administration, les tergiversations et l’ego surdimensionné du ministre, l’obséquiosité de ses courtisans, les coups de poignards des conseillers arrivistes ….
L’équilibre du film tient grâce aux formidables prestations des acteurs. On y retrouve avec plaisir un Thierry Lhermitte survolté, dans son meilleur rôle depuis le diner de cons. Niels Arestrup avec son rôle de directeur de cabinet chevronné, montre une nouvelle facette de son talent dans un registre comique dans lequel on n’a pas vraiment l’habitude de le voir.
Les seconds rôles sont au diapason avec des apparitions truculentes de Jane Birkin, François Perrot, Didier Becaze, Julie Gayet, Thierry Frémont et une mention spéciale pour Bruno Raffaeli dans son rôle de conseiller râleur expert du moyen orient.
Seul Raphael Personnaz , dans son rôle de conseiller candide est un peu en retrait

Toujours est-il qu’n prend beaucoup de plaisir devant les incongruités réjouissantes de ce film. On finit d’ailleurs par se dire que le trait, s’il est forcé, ne l’est peut-être pas tant que cela et qu’il serait intéressant de savoir à partir de quand il commence à être forcé …
ldekerdrel
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes top films perso 2013 et KERROM VIDEO CLUB

Créée

le 12 nov. 2013

Critique lue 377 fois

1 j'aime

ldekerdrel

Écrit par

Critique lue 377 fois

1

D'autres avis sur Quai d'Orsay

Quai d'Orsay
Sergent_Pepper
8

Eléments du langage

Se déplacer au cinéma pour aller voir une comédie avec Thierry Lhermitte, franchement, on m’aurait prédit ça il y a un an, j’aurais bien ri, en pensant le faire davantage à ce moment-là que devant le...

le 11 nov. 2013

59 j'aime

8

Quai d'Orsay
Grard-Rocher
7

Critique de Quai d'Orsay par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Que diable allait-il faire dans cette galère, Arthur Vlaminck, un jeune homme tout droit sorti de l'ENA ? Lorsqu'il met les pieds dans l'engrenage du Ministère des Affaires Étrangères, il ne se...

53 j'aime

8

Quai d'Orsay
Krokodebil
8

Allez, hop ! Takatakatak !

Bondidiou qu'est ce qu'il fait du bien ce film ! Tavernier se réveille après deux films que personnellement je trouvais mous et ennuyeux. Ici, point de répit, presque deux heures de dialogues...

le 10 nov. 2013

33 j'aime

2

Du même critique

The Master
ldekerdrel
3

acte manqué ?

J'aurais aimé sincèrement dire du bien de The Master . Je suis un admirateur du travail de Paul Thomas Anderson depuis Boogie Nights, premier film stupéfiant qui aurait pu etre signé scorcese sans...

le 11 janv. 2013

34 j'aime

1

20 ans d'écart
ldekerdrel
5

Merci Pierre Niney

20 ans d'écart est un film qu'on a déjà vu mille fois . C'est une ROMCOM francaise, qui emprunte les codes des films américains du meme genre . Bien sur elle est belle, bien sur il est plein de...

le 8 mars 2013

21 j'aime

2

Le Prix à payer
ldekerdrel
6

Critique de Le Prix à payer par ldekerdrel

Le prix à payer est un film beaucoup plus intelligent qu'il en a l'air. Sous ses airs de comédie calibrée pour le prime-time du dimanche soir, le film est cependant beaucoup plus profond. Tout...

le 8 juil. 2012

15 j'aime

1