Permis de Tuer
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le 23 nov. 2014
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Fun fact : je suis un énorme fan de la saga James Bond. J’ai chez moi le coffret collector regroupant les 24 films, je les ai tous vus, absolument tous… sauf un : "QUANTUM OF SOLACE".
Pourquoi ce retard ? Tout simplement parce que je me suis laissé influencer par les critiques. Ce deuxième film porté par le charismatique et séduisant Daniel Craig dans la peau de l’espion le plus élégant du Royaume-Uni a souvent été descendu en flammes, considéré comme une déception. J’avais donc repoussé le visionnage. Mais depuis la semaine dernière, France 2 rediffuse l’intégralité de l’ère Craig… Alors cette fois, plus d’excuses : j’ai plongé dans ce fameux opus que j’évitais depuis des années.
Et vous savez quoi ? C’était absolument génial ! Je m’attendais à une catastrophe, et j’ai finalement pris mon pied de manière totale et assumée !! . Pour vous dire hein : j’en veux presque aux gens qui ont massacré ce film, alors qu’il mérite largement mieux. D’ailleurs, malgré les critiques, il a tout de même été classé dans la catégorie "Allociné Classique", ce qui n’est pas rien 🤓.
Dès les premières minutes, "QUANTUM OF SOLACE" étonne : c’est une suite directe à "CASINO ROYALE", ce qui est rarissime dans la saga. En général, chaque film raconte une histoire indépendante. Ici, la continuité est assumée, et c’est brillant, car le film reprend directement après le cliffhanger de "CASINO ROYALE" . Le ton est clair d’entrée : ce sera un Bond nerveux, sombre, sans compromis, plus brutal et moins élégant que d’habitude, mais toujours captivant. Daniel Craig active le mode vengeance, et le spectacle devient jouissif.
Ce qui m’a frappé, c’est la qualité de la mise en scène et de la photographie. La fluidité des plans, la beauté des images, la construction visuelle : tout est étonnamment soigné, au point que je trouve la direction artistique parfois supérieure à celle de "CASINO ROYALE". La séquence à l’opéra de Bregenz, par exemple, est d’une puissance visuelle et sonore incroyable. On sent que Marc Forster, malgré son profil atypique, a apporté une vraie identité.
Le vrai problème du film, et c’est là où je comprends certains reproches, c’est le montage ultra saccadé. Les scènes d’action sont impressionnantes sur le papier, mais souvent illisibles à l’écran. On devine que la production a voulu condenser le film en 1h40, ce qui est court pour un Bond et c'est un choix également difficilement compréhensible et défendable , il faut bien l'avouer. Résultat : les affrontements sont hachés, perdent en clarté, et parfois en intensité. C’est dommage, car le potentiel est énorme.
Le choix de Marc Forster à la réalisation peut sembler étrange. Ce n’était pas un metteur en scène reconnu pour l’action, contrairement à Martin Campbell qui avait brillamment relancé la saga avec "CASINO ROYALE". Pourtant, Forster s’en sort avec les honneurs. Il poursuit le travail d’humanisation du personnage, et c’est même ce qui rend "QUANTUM OF SOLACE" si singulier. Le film n’est pas seulement une course-poursuite internationale : c’est aussi un drame intérieur. James Bond n’y combat pas seulement ses ennemis, il lutte aussi contre ses propres démons. La mort de Vesper le hante, et sa quête de vengeance le pousse dans ses retranchements. Ses muscles ne suffisent plus : c’est un combat mental, une épreuve existentielle.
C’est là que le film devient passionnant. Forster a compris que derrière l’espion froid et redoutable, il y avait un homme blessé, prisonnier de sa culpabilité. "QUANTUM OF SOLACE" devient presque une tragédie moderne, où Bond doit apprendre à avancer, à se libérer de ce fardeau pour redevenir l’agent au service de Sa Majesté. Et moi, j’ai trouvé ça absolument brillant.
Alors oui, "QUANTUM OF SOLACE" n’est pas parfait. Son rythme effréné et son montage chaotique nuisent à certaines séquences. Mais le film a une profondeur dramatique rare pour un James Bond, une esthétique marquante, et une continuité narrative qui enrichit l’univers. Je trouve injuste qu’il ait été considéré comme un épisode "oubliable". À mes yeux, il mérite d’être réhabilité, car il apporte une pierre unique à l’édifice de l’ère Craig.
Bref, j’ai adoré, et je valide totalement ce deuxième film. J’ose même dire que la "propagande" anti-Quantum of Solace est infondée. Ce Bond est imparfait, certes, mais passionnant, audacieux et profondément humain.
Créée
le 29 sept. 2025
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