Un petit tour et puis s'en va ! C'est ce qui arrivera à Marc Forster, le réalisateur de cette suite du plutôt cool Casino Royale...
Et on comprend pourquoi, parce qu'il n'y a vraiment pas grand-chose à sauver de cet énorme raté. Pourtant, Quantum of Solace s'ouvre sur une première scène de course-poursuite automobile plutôt efficace et enchaîne sur un générique visuellement correct, mais le morceau tout mou qui l'accompagne ne restera pas dans les annales : c'est une daube. On comprend aussi très vite avec la scène suivante à quel point on va morfler : ses cadrages épileptiques et son montage saccadé au rythme d'un nouveau plan par seconde donnent le tournis, voire pire...
Et contrairement à l'opus précédent, Daniel Craig ne sera pas suffisamment mis en valeur au-delà de quelques saillies amusantes... Quant à Mathieu Amalric, s'il ne convainc pas au début, son personnage gagnera quand même en épaisseur au fur et à mesure du film. Alors heureusement qu'il y a Olga Kurylenko ! Non pas que je suis un inconditionnel de son jeu, mais je la kiffe grave depuis toujours cette nana ! Alors la voir à l'action dans ce petit ensemble treillis marcel blanc, mama mia ! C'est juste dommage qu'elle n'ait pas eu droit à des robes de soirée à la Eva Green...
Pour le reste, Quantum of Solace c'est un scénario peu intéressant, une scène d'opéra avec un gros potentiel gâché par une avalanche d'images clipesques, une autre d'avions plutôt pas mal mais à la chute risible, un spectacle de pyrotechnie final fatigant, et très peu de personnalité dans la réalisation... Et si globalement on s'ennuie beaucoup, cet épisode a au moins l'élégance de ne pas nous garder en otage trop longtemps, compte tenu des standards habituels de la franchise.
Inutile.