🎬 QUE MA VOLONTÉ SOIT FAITE - Jlia Kowalski | ⭐ 6/10
"𝘕𝘢𝘸𝘰𝘫𝘬𝘢 𝘷𝘪𝘵 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘴𝘰𝘯 𝘱𝘦̀𝘳𝘦 𝘦𝘵 𝘴𝘦𝘴 𝘧𝘳𝘦̀𝘳𝘦𝘴 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘢 𝘧𝘦𝘳𝘮𝘦 𝘧𝘢𝘮𝘪𝘭𝘪𝘢𝘭𝘦 𝘦𝘵 𝘱𝘰𝘳𝘵𝘦 𝘶𝘯 𝘴𝘦𝘤𝘳𝘦𝘵 : 𝘶𝘯 𝘱𝘰𝘶𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘵𝘦𝘳𝘳𝘪𝘧𝘪𝘢𝘯𝘵 𝘴’𝘦́𝘷𝘦𝘪𝘭𝘭𝘦 𝘦𝘯 𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘥𝘦̀𝘴 𝘲𝘶’𝘦𝘭𝘭𝘦 𝘳𝘦𝘴𝘴𝘦𝘯𝘵 𝘥𝘶 𝘥𝘦́𝘴𝘪𝘳, 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘴𝘢 𝘮𝘦̀𝘳𝘦 𝘢𝘷𝘢𝘯𝘵 𝘦𝘭𝘭𝘦. 𝘓𝘰𝘳𝘴𝘲𝘶𝘦 𝘚𝘢𝘯𝘥𝘳𝘢, 𝘧𝘦𝘮𝘮𝘦 𝘭𝘪𝘣𝘳𝘦 𝘦𝘵 𝘮𝘢𝘨𝘯𝘦́𝘵𝘪𝘲𝘶𝘦, 𝘳𝘦𝘷𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘢𝘶 𝘷𝘪𝘭𝘭𝘢𝘨𝘦, 𝘕𝘢𝘸𝘰𝘫𝘬𝘢 𝘦𝘯 𝘦𝘴𝘵 𝘵𝘳𝘰𝘶𝘣𝘭𝘦́𝘦 — 𝘦𝘵 𝘴𝘦𝘴 𝘱𝘰𝘶𝘷𝘰𝘪𝘳𝘴 𝘥𝘦𝘷𝘪𝘦𝘯𝘯𝘦𝘯𝘵 𝘪𝘯𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘰̂𝘭𝘢𝘣𝘭𝘦𝘴."
Avec Que ma volonté soit faite, Julia Kowalski signe un film qui ne ressemble à rien d’autre dans le paysage français actuel. Entre drame rural et film de possession, le long-métrage prend des risques, pas systématiquement payants, mais toujours assumés.
Dès les premières scènes, et ces plans fixes sur ce village isolé, l'on est frappé par l’atmosphère pesante qui enveloppe cette histoire de famille polonaise. Le film est convaincant lorsqu’il maintient l’ambiguïté entre réel et hallucination, et lorsqu’il dépeint la violence sourde d’un village refermé sur lui-même.
Mais l’audace du projet se heurte parfois à ses limites. L’histoire de Nawojka, adolescente dotée d’un pouvoir incontrôlable lié au désir, s'appuie sur un symbolisme qui paraît un peu trop appuyé, un peu lourd, et la rage féministe du film semble parfois excessive.
Il y a néanmoins, derrière ces maladresses et ce manque de subtilité, un réel plaisir de cinéma, une vraie générosité et une audace rare dans un paysage français souvent frileux face à l’épouvante : celle d'utiliser l’occulte, la sorcellerie, comme un moyen d’expression politique.
Que ma volonté soit faite est un film imparfait, habité de bout en bout. Une œuvre atypique, dérangeante et courageuse, qui ne se réfugie dans la facilité. L'ensemble est parfois trop insistant ou trop théorique, mais sa fièvre et son geste féministe assumé lui donnent une puissance singulière.
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