J'ai relu l'œuvre d'Arturo Pérez-Reverte: Le tableau du maître flamand.
Et j'ignorais qu'il y avait un film. En général, j'accorde peu de crédit à faire une critique lorsque c'est nul, mais là, le réalisateur a saccagé le livre pour sortir une véritable bouse indigeste. J'ai supposé qu'il avait lu le livre en espagnol sans parler espagnol.
Bref, Munoz le joueur d'échecs, aux airs de comptable réservé devient Domenech, un gitan aux envies lubriques.
Le flic, de mémoire, petit et trapu, avec sa moustache qui se lève quand il est ennuyé, se révèle être grand, au teint blafard.
Don Manuel devient le frère de César, en froid, d'ailleurs les crises d'hypoventilation sont mal et surjouées.
Max n'est pas le mari de la nièce de Don Manuel et ne s'introduit pas chez Julia.
Alvaro ressemble à un professeur loufoque et déjanté.
Lola Belmonte, potentielle suspecte, n'a jamais couché avec Alvaro.
Tout est kitsch, surjoué, lourd, non crédible...
Tout est sexualisé de manière assez lourdingue, comme si le réalisateur savait que le film serait nul. Par exemple, le flic trouve un livre chez Alvaro de photographies d'ex-compagnes nues qui devient un potentiel mobile du meurtre. Pareil avec les seins de Kate Beckinsale, qu'on voit plusieurs fois.
Toute l'intrigue est changée.
Bref, livre à lire si on aime, film à rejeter. 1/10 à défaut de mettre zéro.