"C’est avec sobriété, mais surtout efficacité qu’Alexandros Avranas nous invite à découvrir les causes et conséquences d’une pathologie rarement abordée dans les œuvres de fiction. En s’inspirant de faits survenus au début des années 2000, Quiet Life explore en quoi le « syndrome de la résignation » constitue un enjeu majeur, en ces temps de guerre et de vagues d’immigration croissantes, pour une jeunesse traumatisée, en perte d’identité et surtout privée d’un foyer chaleureux, où l’amour d’une famille peut briller de mille feux."


"Les victimes plongent dans un état comateux que la science ne peut parfaitement expliquer ou accompagner. Rapidement intégrés dans une nouvelle vie sans peur ni persécution, les enfants de réfugiés dont la demande d’asile a été refusée en sont les cibles prioritaires. Ce concours de circonstances amène donc les parents à se reconnecter à leurs enfants, ainsi qu’à leur culture d’origine, chose qu’on leur ampute à la force d’une administration médicale et sociale kafkaïenne."


"Alexandros Avranas est d’une précision clinique dans sa composition de l’image et sa mise en scène, constamment au service d’une atmosphère claustrophobique et artificielle, quand bien même la flore domine le territoire suédois. Il nous rend compte de cette société, à l’image des enfants atteints du syndrome de la résignation, qui cherche elle-même à protéger son microcosme par de faux espoirs."


Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.

Cinememories
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les meilleurs films de 2025

Créée

le 27 déc. 2024

Critique lue 189 fois

1 j'aime

Cinememories

Écrit par

Critique lue 189 fois

1

D'autres avis sur Quiet Life

Quiet Life
Cinephile-doux
8

Le syndrome de la résignation

Qu'est-ce donc que le syndrome de résignation, de plus en plus en fréquent, semble t-il, chez des enfants de migrants auxquels on a refusé le droit d'asile ? Le cinéaste grec Alexandros Avranas...

le 4 oct. 2024

2 j'aime

Quiet Life
lklgf
4

Une austérité qui frôle l’apathie

Avec Quiet Life, Alexandros Avranas tente d’explorer les séquelles psychologiques d’un traumatisme familial à travers une mise en scène épurée, voire ascétique. Malheureusement, cette rigueur...

le 22 févr. 2025

1 j'aime

Quiet Life
Cinememories
7

La grande dépression

"C’est avec sobriété, mais surtout efficacité qu’Alexandros Avranas nous invite à découvrir les causes et conséquences d’une pathologie rarement abordée dans les œuvres de fiction. En s’inspirant de...

le 27 déc. 2024

1 j'aime

Du même critique

Ouistreham
Cinememories
6

Nomadland à quai

Il était très surprenant de découvrir Emmanuel Carrère à l’affiche d’un nouveau long et à l’ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs, sachant la division du public sur « La Moustache » et malgré...

le 18 janv. 2022

24 j'aime

1

Buzz l'Éclair
Cinememories
3

Vers l’ennui et pas plus loin

Un ranger de l’espace montre le bout de ses ailes et ce n’est pourtant pas un jouet. Ce sera d’ailleurs le premier message en ouverture, comme pour éviter toute confusion chez le spectateur,...

le 19 juin 2022

23 j'aime

4