Raiponce
6.8
Raiponce

Long-métrage d'animation de Byron Howard et Nathan Greno (2010)

Héritant des pouvoirs de guérison d'une fleur de raiponce (une plante herbacée), la petite Princesse Raiponce se fait capturer par une sorcière pour profiter de son éternelle jeunesse.

Ce Raiponce de Disney n'a, avec le conte originel, que quelques points communs : les personnages, le tissu, les larmes et bien sûr les cheveux. Exit la promesse du Roi de donner son enfant à la sorcière, le Prince qui devient aveugle ou encore l'exil dans le désert. Ce ne serait pas forcément important si ce n'était pas Disney derrière dont la notoriété fait que c'est leur version qui entre dans la culture populaire aujourd'hui (à l'image du chausson de verre/vair dans Cendrillon). Mais soit, c'était juste pour information que j'en parlais.

Si l'on passe outre ce "détail", il n'en reste pas moins que ce Tangled est un film d'animation bien fait, divertissant et dynamique, à l'image de Shrek. Mais développons point par point.

Comme dans la majorité des Disney, les chansons sont très présentes. L'avantage ici est que certaines sont bien amenées et que les chanteurs sont plutôt talentueux, même si leurs voix sont classiques dans le style (cependant, je ne pensais pas que Zachary Levi (Chuck) avait une (telle) voix : bonne surprise !). On n'échappe pas à l'histoire de base de la princesse de laquelle un va-nu-pied (même si dans ce cas, ce serait plutôt elle, le personnage à pieds nus :-) ) tombe amoureux. Cependant, la fin a presque failli m'avoir. J'ai cru pendant une demi seconde qu'on n'allait pas avoir une happy ending mais Disney est resté Disney ! On n'échappe pas non à deux ou trois incohérences, mais rien de bien méchants.

Comme souvent, les personnages secondaires sont les plus variés et intéressants, que ce soit les voyous dévoilant leurs personnalités surprenantes, la sorcière et ses stratagèmes psychologiques ou, surtout, le cheval Maximus ! Cet animal au caractère mi-équin, mi-canin et à l'intelligence sur-développée (un peu comme Pascal le caméléon) est source de comique presqu'intarissable dans le film. L'héroïne, enfermée pendant 18 ans dans sa tour, a une énergie et un dynamisme fous qu'elle dépense en extravagance mêlée à une innocente fraîcheur lorsqu'elle en sort.

Mais on sent surtout l'influence de Shrek dans ce film. Dans le fond, avec le thème de l'épanouissement, de la transformation ou dans la forme avec le montage, les chansons choisies et leur façon d'intégrer le film (mais là, c'est le serpent qui se mord la queue) ou l'ambiance générale. A l'image de la chanson de fin dont le genre dynamique et festif se rapproche de celle de fin de Shrek.

Un bon petit divertissement pour ce film d'animation à la 3D particulièrement bien faite dans son genre. J'ai trouvé que les artistes ont tenté de faire une sorte de 3D "cell shading" pour se rapprocher du feeling 2D et qu'ils y sont arrivés avec brio. Les textures des décors (peintures, bois, pierre) sont bons mais les effets 3D sont pourtant saisissants de réalisme (eau, effets de lumière,...).
sseb22
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le 10 mars 2011

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