Beauté d'une bataille à l'état pur

Depuis que je l'ai vu, Ran fait désormais parti du Panthéon de la Beauté, où trône ces films contemplatifs au couleurs magnifiques. Il fait parti pour moi de la catégorie de film coloré où y siège par exemple Blade Runner, Apocalypse Now, Drive ou encore La porte du Paradis. Il fait parti des films qui, quand tu les voies, te font décrocher la mâchoire devant un bal violent de couleur, mélangent le rouge et le bleue des samouraï dans un tourbillon de flammes déchaînes.


Faisant partie du top avec les plus belles batailles, mon réflexe fût de le trouver à tout pris, étant fan de grandes batailles épic qu'on pu me servir Le seigneur des Anneaux et Braveheart(étant mon film préférés). Et quel surprise. Même si les deux batailles ne sont qu'une petite partie du film, Akira Kurosawa ne fit pas les choses à moitiés. Mais retournons d'abord dans le contexte de l'histoire.


Avec un scénario tiré de la tragédie Le Roi Lear de William Shakespeare, Kurosawa à tout de même réussi à me perdre dans le scénario (sans doute à cause de la fatigue), mélangent dans ma tête les trois frères, leurs femmes et autres personnages secondaires, ce qui me fit faire des recherches pour approfondir ma découverte sur l'univers de ce chef d’œuvre. L'histoire est raconté d'une façon tellement chaotique que l'on à l'impression de devenir Hidetora Ichimonji, le Roi devenu fou par ses actes. Actes semblant sans intérêt, mais qui bouleverseront toute l'histoire, l'amenant vers un coté tragique digne de Shakespeare.


Avec une OST magnifique, des décors sublimes et des couleurs pétantes de réalité, Kurosawa nous livre ici son film le plus abouti (bien que je n'ai vu que Barberousse) et sans conteste, son chef d’œuvre digne des Sept Samouraï. Servie par un magnifique castings, tels que le célèbre Tatsuya Nakadai de Harakiri jouant l'incarnation parfaite d'un Roi devenu fou, surtout lors de son apothéose lorsqu'il traverse un château détruit de sa propre main sans le savoir. Parcourant des étendues magnifiquement vert, Ran nous propose aussi du sang.


En effet, c'est lors des batailles et de la fameuse décapitation de fin que j'ai compris que ce film ne rigolait pas. La première bataille, et sans doute la plus spectaculaire des deux, nous propose la dure réalité de la guerre, dans un calme paisible, sans son, avec seulement des images. Et quel images !
La guerre, le feu, le désespoirs des perdants se suicidant, le chaos absolu et la prouesse technique d'un grand réalisateur.


Je n'en dirai pas plus, espérant avoir hype quelques-uns, mais je vous conseille grandement de regardé Ran, d'Akira Kurosawa, qui restera dans ma mémoire comme un film d'une beauté sublime.

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le 20 avr. 2017

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noireau299

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