Lorsque deux amoureux du cinéma, Gilles Penso (L'écran fantastique) et Alexandre Poncet (Mad Movies) décident de rendre hommage, à travers un documentaire, au dieu des effets spéciaux (titre que partage Harryhausen avec Georges Mélies), on ne peut que s'attendre à un travail de qualité respirant le respect et l'admiration.

On retrouve ainsi les grands noms du cinéma actuel (Jackson, Spielberg, Cameron, Joe Dante, Tim Burton, Del Toro etc.) racontant les émotions qu'ils ont eu, lorsque jeunes, ils ont découvert les films de Ray Harryhausen. D'ailleurs chacun se réclame de lui, à travers de nombreux clins d’œils dans leurs films. Harryhausen intervient aussi dans le documentaire en exprimant sa vision du cinéma, sa façon de travailler, le rôle de son mentor Willis O'Brien (celui qui a fait les effets spéciaux du King Kong de 1933). On perçoit à travers leurs émotions toute l'importance qu'ont eu ces films dans leurs cheminements de cinéaste.
Toutes ces interventions sont amenées par une description chronologique de la carrière de Ray Harryhausen.

Les deux réalisateurs du documentaire cherchent ainsi à travers cet éloge de la génération actuelle envers un monstre sacré du cinéma, à crée un lien entre l'époque des effets spéciaux physiques et celle des effets spéciaux numériques. Ces réalisateurs ont même par moment une nostalgie de la stop-motion et trouvent le numérique trop lisse et impersonnel allant jusqu'à accuser l'industrie du cinéma d'accélérer les cadences de tournages et ainsi de les empêcher de prendre du temps pour réaliser des effets spéciaux plus humains.

Il faut retenir que le génie de Ray Harryhausen était tel dans les années 60-70 qu'il était érigé à un rang plus important que les acteurs et le réalisateur du film. Imaginez le nom d'un chef des effets spéciaux au dessus d'un Di Caprio ou d'un Spielberg sur l'affiche d'un film. Et bien c'est ce qu'était Harryhausen!
Pneuma
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le 7 janv. 2014

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