Spielberg fait son retour, seulement quelques mois après le délicieux Pentagon Papers, et c'est pour notre plus grand plaisir. Avec Ready Player One on retrouve le réalisateur enfant, celui de E.T par exemple. Cependant, il s'attaque de nouveau à un sujet d'actualité : l'émergence d'un monde virtuel.


En effet, dans un futur proche mais apocalyptique, le monde n'offre aucune perspective d'avenir saine, les Hommes se réfugient donc dans l'Oasis, une réalité virtuelle où tout est possible. Cet univers donne lieu à des effets visuels époustouflants mais il est dommage qu'il soit présenté au spectateur par le biais d'une voix-off. En outre, c'est toute la pop-culture qui est mise à l'honneur dans l'Oasis, Spielberg multiplie les références et fait revivre au spectateur ses moments d'antan. De Alien et King Kong à la console Atari 2600, il y en a pour tous les goûts. Ainsi, une longue scène dans l'univers de Shining ne pourra vous laisser de marbre.


Malgré ces nombreux clins d’œil à d'autres œuvres, le film est largement : tout-public. On retrouve ici le Spielberg qui s'amuse. A travers une quête pour prendre le contrôle de l'Oasis, le réalisateur fait ce qu'il sait faire et a déjà fait avec Indiana Jones par exemple. Si le film est un peu manichéen et possède quelques facilités de scénario c'est sans doute que le choix de donner à Ready Player One un rythme effréné a été fait. Dès lors, il faut prendre garde à ne pas se perdre dans le flux d'informations, superflues ou non, donné au spectateur.


Enfin, si il y a une quête pour posséder l'Oasis, c'est que son créateur, Halliday, est mort et le laisse en héritage. On peut alors voir une analogie entre ce personnage et le réalisateur lui même. Spielberg nous laisse ce film en héritage et en symbole de la pop-culture comme Halliday laisse derrière lui l'Oasis. Les deux étant passionnés par le même univers geek.


Ready Player One est donc un excellent divertissement, une ode aux jeux vidéo et à la liberté mais tout de même, Halliday le dit lui même : "La réalité est la seule chose qui soit réelle".

RémiDuplouy
7
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le 8 avr. 2018

Critique lue 208 fois

Rémi Duplouy

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