Second film du réalisateur Max Walker-Silverman, Rebuilding est une œuvre proche du naturalisme, sans jamais s’y enfermer, à mi-chemin entre les filmographies des maîtresses du genre, Chloé Zhao et Kelly Reichardt.
Un nouveau portrait social d’une Amérique brisée et inégale, on y suit, comme AFTERSUN, la relation mutique et évolutive d’un père et de sa fille dans une ville ravagée après un incendie. L’interprétation en tandem de Josh O’Connor et Lily Latorre, tout en pudeur et en mimétisme, impose avec justesse le rythme et le ton du film.
Aussi personnelle que matérielle, tant communautaire que familiale, la reconstruction est traitée de manière plurielle dans cette fable écologique et sociale. C’est une grande introspection collective, laissant place à des sentiments contenus, aussi vastes que les plaines qu’il filme. Le pathos est bien présent, en tête de fil, mais sans jamais sombrer dans les clichés du genre.
Un film doux, réconfortant et profondément humain.