Aux cotés du prochain Adam McKay fin décembre ou encore du film sur le créateur de la comédie musicale Rent, Red Notice faisait figure des sorties les plus attendues de cette fin d’année sur Netflix.
Avec des première images révélées il y a déjà un petit moment, la promesse d’une comédie d’action/aventure était forte.
Force est de constater que, sans que le résultat soit transcendant, c’est un film qui remplit assez bien son cahier des charges et qui propose un divertissement agréable.
Avec une première partie qui n’hésite jamais à lorgner du côté des classiques de l’infiltration et de l’espionnage (on pourrait comparer le tout à l’une des intrigues des derniers Mission : Impossible, sans problème) et une fin de film qui propose un rendu beaucoup plus aventurier, pas loin du traitement d’un Indiana Jones, Red Notice tient son engagement de proposer un dénouement riche en décors, suspens, humour et twists (parfois qu’on avait pas venu venir, parfois gros comme une maison).
C’est donc somme toute sympathique même si le film souffre d’un bémol dont on n’aurait pourtant pas parié cher dès l’annonce du projet : son casting.
C’est assez simple à résumer : hormis Gal Gadot qui parvient à sortir son épingle du jeu et semble réellement s’amuser en plus de sublimer chaque plan dans lequel elle apparaît, les deux têtes d’affiches masculines, à savoir Dwayne Johnson et Ryan Reynolds, sont totalement insipides.
L’ancien catcheur enchaîne les mêmes rôles depuis des années, et c’était déjà l’un des éléments qui dérangeait dans le pourtant assez cool Jungle Cruise cet été. Il serait réellement temps qu’il tente d’autres terrains de jeu et d’autres personnalités car on arrive au bout de la corde là.
Quand à Ryan « Deadpool » Reynolds, on sait qu’il est capable de bien plus (je vous renvoie à des films comme Buried, La Femme au Tableau ou encore The Voices) mais quand ça fait près de 6 ans que l’acteur enchaine à répétition les blagues douteuses avec des incarnations lourdes et gonflantes, il faut peut-être se poser un bref instant.
Parce que l’alchimie entre les deux compères (qui représente facile 75% du film) en pâti sérieusement et donne plus une impression de longueur et d’envie d’arriver rapidement à la prochaine séquence d’action qu’autre chose.
Reste que le scénario, classique certes, et la poursuite de ces 3 artefacts est agréable à suivre et qu’il y en a pour tous les gouts.
Vu la fin, on est clairement sur l’instauration d’une franchise donc pas impossible de revoir ce beau monde (si le film marche suffisamment ?) dans des prochains projets.
Reste à voir si la proposition de jeu d’acteurs sera plus poussée d’ici là où si d’autres grandes têtes d’affiches viendront apporter un peu de sang neuf.
Pas mal.