La Connexion des Éléments d'une Enquête à Travers le Temps d'une Femme Fatale.

Résumé : Dans le futur, Miami est submergé par les eaux à cause du réchauffement climatique, tandis que Nick vend des souvenirs à des clients qui revivent l'espoir des moments passés. Lorsque Nick enfreint le protocole en tombant amoureux de sa cliente, une chanteuse de jazz énigmatique, une série de souvenirs déclenche une mission pour découvrir la vérité sur sa disparition.

Histoire : Le concept inédit se situe dans le futur après une inondation et des guerres qui rendent l'environnement sombre et chaotique. La construction de l'équipe reste artisanale et le sujet explore l'addiction à la nostalgie en revivant des souvenirs de la vie réelle. L'audace guide la route du personnage avec un plan inscrit dans la mémoire de la femme, et malgré un univers de science-fiction, l'action offre un thriller palpitant. Le tournage a lieu dans Miami et à la Nouvelle Orléans, et il faudra inonder les rues de 45cm pour que les personnages marchent dans des décors remplis d'eau. Pour situer le passé et le présent, la réalisatrice imagine le cerveau comme un disque dur de souvenirs, car si cette technologie existait, nous pourrions accéder à notre mémoire. Pour la machine holographique l'équipe des effets fabrique une fine toile de projection où sont projetés les souvenirs, qu'ils ont nommée Hologaze. La réalisatrice revient sur son premier scénario, qu'elle a écrit seule, en collaboration avec l'équipe de Westworld et avec beaucoup de travail du chef décorateur. Réalisé avec un budget de 68m$, il rapporte 17m$ mais ne reçoit aucune récompense.

Équipe : Production, écriture et réalisation de Lisa Joy. Production de Michael de Luca connu pour 50 nuances de grey, Jonathan Nolan connu pour The dark knight, et Aaron Ryder connu pour Donnie darko, Premier contact. La musique de Ramin Djawadi connu pour Iron man. Les effets de Peter Chesney connu pour Men in black. Côté casting, Hugh Jackman, Rebecca Ferguson, Thandiwe Newton, Cliff Curtis, Marina de Tavira, Daniel Wu.

Avis : L'intrigue se dévoile comme un puzzle complexe, avec une maîtrise parfaite du sujet et de la réalisation. L'atmosphère apocalyptique du commerce de la mémoire et l'accès à une terrible mafia se relient à une romance du personnage dans une autre dimension. Les éléments intenses de l’enquête basculent dans la violence d'un monde parallèle à l'opposé du récit, comme un policier de science-fiction à l'esthétisme irréprochable.

Critique : Le logo Warner engage les belles images d'une ville inondée pour entamer une narration sur le temps, en se plongeant dans un quartier de la ville qui fait apparaître le personnage. Une entrée de la science des souvenirs dans une boutique lance l'intrigue avec un univers chaotique aux effets incroyables. Les séances s’enchaînent en dévoilant le concept avec une réalisation superbe qui regroupe les personnages sur la venue d'un dernier client aux allures de romance. La mise en route continue la narration d'un monde effondré avec un rythme quasi parfait et des effets d'anciens polars qui conservent la romance. La relation des personnages réduit la distance entre l'illusion et la réalité, pour effectuer un saut dans le temps à travers les souvenirs du personnage. Un changement radical dévoile la fuite de la femme fatale, en entraînant le personnage dans les détails du passé.

Les éléments développent un récit troublant aux limites du fantastique, pour remonter dans l'investigation sur la raison de la fuite soudaine. Le rythme platonique assure le spectacle en combinant les affaires qui arrivent à une histoire de drogues, pour réunir les détails des recherches du personnage. L'enquête rebondit avec de nouvelles données qui entament le voyage du personnage au cœur de la mafia. La lente affaire continue en resserrant les éléments de la femme fatale pour accentuer le mystère qui avance l'intrigue dans de longues discussions. La technique de l'histoire au format académique prend du temps à entrer dans l'action, alors que les indices s’enchaînent en rassemblant tous les souvenirs. Une vaste affaire de pouvoirs, de corruptions et d'escroqueries se dévoile en gardant le style d'un vieux polar avec une logique implacable.

Le mystère assure un divertissement hypnotique qui combine les genres, en plongeant le personnage dans une sale aventure sur l'illusion de l'amour. L'enquête accélère dans une réalisation soignée qui force les divagations sur l'infidélité. Le personnage flirte avec les escrocs pour se retrouver dans les quartiers les plus délabrés de la ville, qui referment l'affaire en augmentant l'action. La violence met fin à la partie en se rapprochant du dénouement qui mène à la vérité, avec un long final de film noir, dans un film qui aborde un drame sur un style de policier plein de suspense qui oscille entre thriller, romance et fantastique. La puissante ellipse de la femme fatale avec l'histoire classique du pouvoir se heurte à une investigation légère, mais cohérente. Les effets et la rupture aux multiples facettes baignent dans une ambiance contemplative plutôt que dans l'action, mais c'est aussi le charme de ce film.

> https://youtu.be/i8DZUxufNI4?si=osGF8ahytadgCxMU

CritiqueOne2

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