La drogue c'est mal. Ca va, j'ai tout compris ?

Papa Darren me tient encore par la main mais je suis grand maintenant, pas besoin d'être aussi direct.
Okay, je vais faire attention.

Plus sérieusement, ce film est efficace, comme la plupart de ceux venant du même réalisateur. Difficile de le regarder et d'en ressortir indemne, tant l'empathie est grande. C'est bien ça le problème à mes yeux c'est qu'avec Aronofsky d'un côté j'ai toujours l'impression de voir une leçon de cinéma et une leçon fortement démontrée tandis que d'un autre j'apprécie ses talents.

"Hé, t'as vu ? Ca c'est ceci, héhé, c'est bien les conseils des vieux... Non ?". Comme si bien souvent le projectionniste ferrait une pause pour vous demander si vous avez bien tout suivi, si c'est pas trop complexe et si vous voyez bien le génie.
C'est ce que j'aime pas chez lui, c'est de nous prendre pour des glands. Ca perd de son charme, j'ai toujours pas vu Black Swan mais étonnamment je m'attends à retrouver ce point, comme si cela était inévitable chez lui.

Donc oui je disais que c'est fort efficace, bien fichu, oui c'est clair et je le reconnais. Darren Aronofsky apporte pas mal au cinéma au niveau de la forme. Seulement je préfère voir un film qui me laisse de l'espace sans m'imposer absolument tout.
Sur le même sujet, c'est bien là la force de Trainspotting. L'intelligence propre à un film tel que Trainspotting c'est qu'il y a une morale au bout, oui comme dans Requiem for a Dream. La différence ? C'est que chez Danny Boyle elle découle de VOTRE perception qui ne sera pas obligatoirement la même que celle de votre voisin, la morale vous allez vous la faire comme on se fait des opinions dans la réalité. Au fond on peut très bien sentir la vision de Boyle, mais on est pas obligé de la voir, on peut même la refouler sans s'en rendre compte ou simplement s'en dévier un peu.

Chez Arronofsky cette morale elle est bien présente, c'est la sienne, ça je peux tout à fait l'accepter mais elle n'est absolument pas fine, y a rien de subtil là-dedans c'est craché à la figure.

C'est con hein mais dans un sujet comme celui-là, encore plus quand on voit le point de vue, ça perd tout son sens et par la même occasion mon appréciation de ce film fait un grand bon en arrière.
cinewater
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le 7 sept. 2011

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Ciné Water

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