J'ai toujours eu une certaine affection pour les productions hors Hollywood à casting et ambition Internationale. Mélanger des acteurs d'horizons culturels et cinématographique différents a toujours quelque chose de potentiellement excitant. Si en plus le film en question respecte les langues propres à chacun des interprètes, il bénéficie immédiatement d'une cote de sympathie élevée.
Pour autant, il faut bien reconnaitre que ce genre de concept séduisant sur le papier accouche rarement d'œuvres satisfaisantes. Citons ainsi Soleil Rouge (Charles Bronson, Alain Delon, Toshiro Mifune et Ursulla Andress dans un western), Teheran 43 (Curd Jurgens, Alain Delon, Evelyne Kraft et Natalya Belokhvostikova dans un film d'espionnage Russe) ou Dragon Squad (Michael Biehn, Li Bing Bing, Samo Hung et Heo Jun Ho dans un polar d'action HK).
The 5th Execution, grosse production Russe de 2010, vient hélas se rajouter à la liste...

Et le gros problème, comme souvent, tient au scénario. Sous influence Américaine (on pense à John Rambo et Matrix entres autres), il multiplie les personnages sans parvenir à leur donner suffisamment de consistance. Son idée de départ (autour des ravages causés par des recherches médicamenteuses dénuées d'éthique dans le tiers monde) aurait pu donner lieu à quelques réflexions bien senties sur l'inégalité des populations quant à l'accès aux soins ou l'importance de la conscience dans la recherche scientifique mais ne dépasse jamais le cadre de la simple excuse pour de l'action.

A ce niveau, le film est entre deux eaux. Il y a bien quelques fusillades sympathiques ou des séquences d'infiltration tendance guérilla convaincantes mais il manque le gros morceau susceptible de vraiment laisser un souvenir mémorable. Il y avait pourtant une amorce de fusillade finale titanesque à la John Rambo mais celle-ci est abandonnée au bout de quelques secondes (?) au profit d'une attaque de building Matrixienne...

Reste quelques jolies locations Thaïlandaises et le casting hétéroclite pour se consoler de ces nombreuses déceptions. Voir ces vieilles trognes de Rutger Hauer et Michael Madsen faire leur numéro est toujours amusant ! Quand à Fedor (alias le GOAT), en dépit d'un jeu ultra limité, il donne corps à son personnage et est convaincant dés qu'il s'agit de jouer des poings (son petit solo meurtrier dans la jungle est savoureux). Pour peu qu'on ne soit pas trop exigeant, cela peut s'avérer suffisant pour passer un petit moment sympa devant son écran.

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le 30 août 2011

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Palplathune

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