J’ai donc rassemblé mon courage et regardé Resident Evil : Retribution (2012) et, pour être tout à fait honnête, je ne l’ai pas trouvé si horrible que ça. Bon, ça reste un mauvais film mais, contrairement au quatrième volet que j’ai détesté, il a le mérite de présenter quelques bonnes idées.

Pour commencer, il dispose d’une scène d’ouverture explosive qui met tout de suite en train :

celle-ci reprend la fin de l’épisode précédent, qui montre Alice (Milla Jovovich) et les derniers survivants attaqués par des troupes d’Umbrella sur le cargo Arcadia.

En plus d’être au ralenti (forcément), cette scène est silencieuse et montée à l’envers, ce qui, ma foi, est un choix artistique intéressant. Peu après le traditionnel segment « Je m’appelle Alice et… », on bascule dans une autre « réalité » troublante où l’héroïne n’est plus elle-même mais une épouse doublée d’une mère vivant dans une banlieue pavillonnaire tranquille et qui, tout d’un coup, se retrouve à devoir fuir des zombies qui veulent la tuer avec sa fille sourde-muette (Aryana Engineer).

Ce rêve fait durant son énième capture s’avèrera en fait une prémonition de ce qu’elle expérimentera au cours de son évasion, des villes et des clones générés informatiquement par Umbrella. C’est ainsi qu’elle se retrouvera tutrice de Becky, la pupille de son clone vue en rêve et qui est mort.

Franchement, ces idées d’hologrammes hyperréalistes et de clonage sont très bonnes car elles pimentent l’intrigue. Aussi, elles permettent la réintégration d’anciens personnages de la saga, du moins en apparence ; car ces individus que l’on retrouve ici et qui ressemblent à Jill Valentine (Sienna Guillory), Rain Ocampo (Michelle Rodriguez), Carlos Oliveira (Oded Fehr) et « One » Shade (Colin Salmon), ne sont plus les alliés d’Alice tels qu’on les a connus mais des clones à la solde d’Umbrella, ou plutôt de la Reine Rouge.

Enfin, mise à part la première (J.V) qui elle est manipulée par une puce électronique, c’en sont et ça complexifie la quête de survie de l’héroïne d’une agréable façon.

Même si le scénario reste abracadabrant, les situations et personnages peu crédibles (on atteint le summum du ridicule à la toute fin), les idées premières font suffisamment sens pour que je place ce film au-dessus de son prédécesseur en termes de qualité de narration. Ici, j’arrive à peu près à suivre les personnages, à comprendre ce qu’ils font et leurs objectifs.

Par ailleurs, l’action reste au rendez-vous et elle est correctement gérée, même s’il y a toujours beaucoup trop de ralentis à mon goût et de surenchère en règle générale.

J’ai apprécié les scènes où Alice et Ada Wong – agent de Wesker - combattent deux géants armés de haches ensanglantées (déjà vu dans le quatrième film) et celle de son combat sous tension avec Jill Valentine, entre autres.

La BO continue de servir l’ambiance jeu vidéo. La combinaison noire à harnais portée par Milla Jovovich est top. La seule chose qui m’insupporte encore est le fait qu’Alice continue de se battre comme une warrior alors qu’elle est censée ne plus avoir ses foutues pouvoirs

(du moins, jusqu’à la fin qui est grotesque de chez grotesque) !

Mais à ce stade de je-m’en-foutisme de la part du réalisateur, je préfère ne retenir que le potentiel de ses films, aussi bas soit-il. Ainsi, je décerne 4/10 à Resident Evil : Retribution.

Créée

le 21 juil. 2023

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