Léo vit une sorte de fuite en avant. Cinéaste en panne d'inspiration, il affronte sa peur de la vie en partant à la recherche du Loup.
Avant de l' aprivoiser, il se sera confronté à toutes ses peurs dont l' épicentre et le cœur est la solitude:
- sombrer en SDF.
- la misère rurale, sociale, sexuelle .
- vivre avec quelqu'un.
- s'occuper seul d'un bébé.
- accoucher d'un film
- peur d'être seul qui pousse à s'attacher à ceux qui se présentent.

- finir seul.
Et j'en oublie.


Fil conducteur du film, l'esthétique de en lieu et place d'une morale, le désir. Pulsion de vie protéiforme, Giraudie l'essaime dans chacun de ses personnages dont les désirs sont aussi changeants que la nature traverse les saisons. La Nature justement, s'impose comme le modèle, le guide. La seule à être toujours présente, à ne pas juger son héraut, son double, ce lion qui pour finir,
apprivoise la peur.


Pour mon premier Guiraudie, j'ai été servi. Eros, Pornos Euthananasios et Thanatos m'y attendaient. On sort un peu secoué, on s'ébroue, et on se dit que nous aussi on voudrait rester vertical.


Pari gagné de celui de toucher à l' universel en partant de l'intimement personnel. Mais film réservé à un public cinéphile et averti.

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le 26 août 2016

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PhyleasFogg

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