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Continuons notre exploration des Shaw Brothers des années 80 avec la suite d’un de leur hit sorti en 1983, Bastard Swordsman, un film complètement fou de Tony Liu que Spectrum Films a sorti chez nous tout récemment (à l’heure où j’écris ces modestes lignes). Le succès du film a été suffisant pour que son réalisateur rempile un an après avec un Return of the Bastard Swordsman dans la lignée du premier opus mais qui, malgré tout, se montre un poil plus faible que son prédécesseur, la faute sans doute à un scénario qui est un peu laissé de côté. Mais une fois de plus, les amateurs de combats bien barrés en auront pour leur argent car cette suite reprend les mêmes ingrédients, à savoir énormément de combats.


On retrouve donc la même recette, et ce dès le générique d’introduction qui reprend des images du premier film. Bien que ce 2ème opus fasse parfois référence au premier, il peut se voir indépendamment car, bien que se passant 2 ans après, il possède sa propre intrigue. Le chef de l’Invincible Clan a fini de parfaire sa formation et a atteint le 10ème stade de sa technique spéciale. Il veut donc se confronter au nouveau maitre du clan Wu Tang, Yuen Fei-Yang, et sa célèbre et dangereuse technique du ver à soie. Mais le clan Wu Tang, sentant qu’ils ne vont pas être de taille, fait appel à tous leurs clans alliés pour venir les aider à se défendre. C’était sans compter sur un groupe de combattants japonais, menés par Mochitsuki Soryu Han, bien décidé à venir mettre la pagaille dans tout ça. Nous sommes donc, comme dans le premier film, repartis sur des plans tordus, des conspirations, des entourloupes, de l’honneur, de la vengeance, … tous les codes habituels de ce genre de film. En ça, ce Return of the Bastard Swordsman ne dénote pas avec Bastard Swordsman premier du nom. Le scénario va une fois de plus à 100 à l’heure, ne s’attardant que sur l’essentiel, avec le même schéma narratif : la confrontation, les fauteurs de trouble, la séance de soin, le retour pour l’affrontement final. Mais ici, le scénario est bien moins intéressant que dans le premier film, peut-être à cause du côté « redite » de l’ensemble, ou simplement car ce coup-ci, les combats semblent bien plus intéresser le réalisateur Tony Liu, et le scénario n’est plus qu’une toile de fond. On a l’impression que, après le premier film, il ne cherche ici qu’à divertir et proposer du fun au spectateur. L’accumulation de nouveaux personnages ne sert réellement qu’à amener de nouveaux combattants et pas réellement à servir un scénario bien plus simple. Le héros du premier film, interprété par Norman Chu (Duel to the Death) est d’ailleurs relégué au second plan une bonne partie du métrage, n’apparaissant qu’à la 30ème minute, pour disparaitre quelques instants après (pour cause de blessure de son personnage) avant de revenir pour la dernière partie du film.


Return of the Bastard Swordsman possède les mêmes qualités de mise en scène que le premier opus. L’ensemble est plutôt joli, aussi bien au niveau des décors (studios comme naturels pour les extérieurs), que dans la façon de filmer de Tony Liu, se permettant des mouvements de caméra parfois osés et des cadrages ingénieux. Une fois de plus, là où le film fait la différence, c’est sur l’avalanche de scènes d’action qu’il nous propose, et ce dès la 3ème minute. D’abord courts, ils prennent rapidement beaucoup plus de place. Ils sont de très bonne facture, parfois bien originaux (celui dans l’auberge), et dans la même veine que le premier, à savoir virevoltants, nerveux, fantasy avec effets spéciaux à l’appui, parfois accélérés pour leur donner encore plus de punch. Avec l’arrivée de ninjas dans l’histoire, Tony Liu et son chorégraphe Yuen Tak s’en donnent encore plus à cœur joie, avec fumigènes d’apparition / disparition, shurikens, sauts très périlleux. Ils versent également encore plus dans le gore, avec cœur arraché ou grosse giclées de sang bien exagérées. Les chorégraphies sont toujours aussi folles et délirantes, et entre ça, les costumes extravagants, les transformations corporelles, les effets lasers ou les nouveaux pouvoirs qui nous sont présentés, comme le Phantom Skill qui permet de contrôler le rythme cardiaque de l’adversaire, on obtient un divertissement bien décomplexé qui se permet en plus d’aligner bon nombre de têtes connues du cinéma martial HK avec Lo Lieh, Chen Kuan-Tai ou Phillip Ko Wei qui viennent se rajouter à la fête.


Bien qu’inférieur au premier film à cause d’un scénario relégué au second plan, Return of the Bastard Swordsman reste un wu xia pian fantasy très recommandable où les très bons combats frénétiques sont légions.


Critique originale avec images et anecdotes : DarkSideReviews.com

cherycok
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le 19 oct. 2021

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