Pourvu qu'elles soient douces.
Autant "Bienvenue chez les Ch'tis" m'avait fait marrer (et encore plus lorsque j'ai vu le nombre de téléspectateurs...). Autant je considère Benoit Poelvoorde comme un excellent acteur (je suis et resterais sous le charme de "C'est arrivé près de chez vous"). Autant Dany Boon m'a déjà semblé sympathique sur quelques plateaux télés. Mais là, la sauce ne prend pas du tout. Le film est d'un pathétique du début à la fin. Même le générique final était un supplice. Les mimiques et l'intolérance du personnage qu'interprète Poelvoorde sont insupportables et m'ont refilé la diarrhée pendant près d'une semaine. Ruben Vandervoorde est l'archétype du Belge vu par les Français d'il y a... un million d'années : un gros con qui ne peut qu'être sujet à vannes. Dany Boon se crée pour lui-même un français aux allures de Ch'ti, mais sans l'accent. Tous deux douaniers, ils incarnent des bouffons sur pattes, complètements débiles. Les douaniers devraient protester face à cette insulte cinématographique. Et après, on s'étonne que les jeunes ne respectent plus l'uniforme, qu'ils caillassent des camions de pompiers et de police. Jamais je n'ai eu aussi honte d'être français que depuis la vision cauchemardesque que nous a livrée un Dany Boon en manque total d'inspiration. Pourvu que "Rien à déclarer" ne dépasse pas trop les frontières...