Philippe Labro vient de nous quitter, et c'est l'occasion de revoir quelques uns de ses films.
Sa filmographie n'est pas la filmographie du siècle, et cet homme touche à tout avait une tendance à aimé le coté politique fiction.
Mon préféré dans le style est l'héritier avec un étonnant Belmondo.
Tous les autres films sont de modestes polars, parfois sympas, parfois mollassons.
Et puis nous avons ce Rive droite, rive gauche, et là Philippe Labro n'hésites devant aucun poncif, et ça devient beaucoup trop.
En surfant sur des acteurs en vogue, comme Nathalie Baye, et bien entendu Depardieu.
En y ajoutant de formidables acteurs comme Carole Bouquet, Jacques Veber ainsi que Bernard Fresson il y avait pourtant pas mal d'atout pour que ce film reste "sympa".
Mais non, pendant 1h45 on a le droit à tout et plus encore.
Nous avons donc les avocats venus de nulle part, dont un qui a encore des valeurs qui défendent un industriel qui se fait appeler le président, et qui semble (qui est) une belle ordure.
Ensuite nous avons le couple qui se déchirent, et qui se trompe, avec bien entendu un enfant au milieu de tout cela.
Enfin nous avons la jeune femme qui a des principes, mais qui ne veut pas ça, et qui finit par tomber sous le charme de cet avocat qui finalement se comporte comme une sorte de défenseur de l'opprimé.
Entre magouilles, bluettes amoureuses, crises d'hystéries, manipulation, menaces, accidents, politiciens véreux, morts suspectes, et j'en passe, Philippe Labro tombe de le fourre tout, et ça dessert le film, lui faisant perdre toute crédibilité.
Cette tentative de film politique, avec une histoire d'amour, pourrait se retrouver dans les romans Arlequin, tellement les personnages sont gnangnan et l'intrigue prévue à l'avance.
Philippe Labro avait aussi le droit de ne pas réussir, c'est confirmé avec ce rive droite, rive gauche.