Voilà un film que je n’ai pas pu m’empêcher de comparer à Braveheart, sorti un an plus tard, pour lequel, par ailleurs, je ne comprends toujours pas l’engouement. Certes, l’histoire se situe quelques centaines d’années plus tard, mais le terrain de jeu est le même : un fier Highlander se battant pour son honneur et pour les siens.
Ici, tout est bien construit, bien amené, et surtout beau et juste. Le casting mérite certaines louanges. On ne s’en étonnera pas : John Hurt, Jessica Lange, Liam Neeson… tout le monde sonne juste, sans grands effets de manches.
Mais celui à qui vont mes lauriers, c’est Tim Roth — odieux, pervers, diabolique, délicieusement précieux, même dans ses cascades. En le voyant à l’affiche, j’ai su que le film ne me déplairait pas, au moins pour sa contribution. Liam Neeson, comme souvent, sauve “le monde”, mais on ne lui en tiendra pas rigueur : il le fait très bien, sans pérorer (contrairement à Gibson, dans vous savez quel autre film…).
Tout ce qui permet à un spectateur d’être enveloppé par la narration sans voir les ficelles du métier est beau et bien amené. Les costumes sont parfaits et, petite pique encore à son opposé Braveheart, ici les Highlanders ne portent pas de boxers en lycra noirs durant leurs cascades (vous reverrez Braveheart d’un œil différent maintenant). L’Écosse est sublime, mais vous me direz que c'est dans sa nature. Oui, mais la filmer pour nous la montrer ainsi, c'est un travail. Ici bien exécuté.
Mention spéciale à la mise en scène, souvent négligée dans ce genre de film : ayez un œil attentif durant la scène où Marie, la femme du héros, se recoiffe lentement dans sa maison dont le toit est en flammes.
Bref : un très bon film.