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Un des rares acteurs - avec Chaplin - capables de me faire pleurer et sourire en même temps. Touchant, même en dehors des films, avec son visage irradiant de bonté, son regard qui frise et son sourire d'enfant. Toujours intéressant, quelle que soit la qualité du film auquel il participait et même pour une brève apparition. Quand je pense à Robin Williams, c'est le psy barbu de "Will Hunting" qui me vient immanquablement à l'esprit, à la fois bienveillant et implacable, sévère et juste.

Même si sa biographie détaillée m'a intéressée, j'avoue que c'est plus le plaisir de le revoir et de l'entendre qui m'a ravie. Emue aussi, parce que Robin Williams me manque énormément. Il avait quelque chose qui le rendait immédiatement attachant; un mélange de gentillesse et de vulnérabilité. Peut-être aussi un soupçon de spleen qui traversait son regard quand il arrêtait de faire le clown et que son sourire devenait triste.

Cette longue biographie de presque deux heures est régulièrement ponctuée de témoignages de proches (ex-femme, fils aîné) et de collègues de stand-up (Steve Martin, Billy Crystal), mais il n'y a bizarrement aucun témoignages d'acteurs ou de réalisateurs - à part Mark Romanek. J'aurais aimé entendre Gus Van Sant ou Terry Gilliam. Sa carrière cinématographique est plutôt survolée et il y a peu d'extraits de films. En revanche, sa carrière d'artiste de stand-up est plus détaillée, avec de très nombreux extraits de spectacles dans des clubs ou à la télévision. Ses addictions (alcool et drogues) sont évoquées et sa mort est brièvement abordée (sa maladie, mais pas son suicide).

Si vous admirez uniquement l'acteur de cinéma, ce portrait est frustrant. Mais si vous aimez l'homme et l'artiste, c'est un bonheur.

On ne peut qu'être frappé par les ressemblance criantes entre Robin Williams et Benoît Poelvoorde, que ce soit pour les addictions, la tendance à la dépression et surtout, cette obsession, ce besoin compulsif de faire rire un public et de faire le clown en permanence pour ne pas s'effondrer. Son fils aîné dit que c'était parfois effrayant. C'est aussi ce que je ressens parfois devant Poelvoorde en interview. On imagine dans quel gouffre ils peuvent sombrer une fois le public parti.

Mairrresse
8
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le 30 mars 2025

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