En 2028,c'est bientôt,les ricains font la loi sur la planète grâce à des unités de robots invincibles qui déquillent les ennemis et évitent d'exposer les soldats de la glorieuse Amérique,qui soit dit en passant doivent se retrouver au chômedu.Un seul pays n'utilise pas ces machines:les USA!En effet un groupe de sénateurs ne les jugent pas fiables et préfèrent qu'on continue à employer de vrais flics que les gangsters peuvent tuer,ça les défoule,et qui font plein de bavures,ça défoule la presse et Mélenchon.Cette situation fait enrager Sellars,le sémillant patron de la société Omnicorp qui fabrique les robots et voit un juteux marché lui échapper.Afin de retourner l'opinion publique et convaincre le Sénat,l'industriel imagine de récupérer des policiers démolis en service afin de les entourer d'un exosquelette métallique les transformant en armes fatales contre le crime.Comme ça tout le monde est content,les opposants voient la dimension humaine conservée,la sécurité publique est assurée et la boîte s'en met un max dans les fouilles.Alex Murphy,un flic de Detroit vaporisé par une explosion due à un attentat,est le premier à bénéficier de cette expérience et fait son retour sur le terrain,où ses capacités font merveille et terrifient la pègre locale.La folie des remakes,ça continue.27 ans après le classique de Verhoeven la boîte de conserve meurtrière sur pattes réapparait pour faire le ménage à Detroit.C'est le brésilien José Padilha,révélé par son musclé "Troupe d'élite",qui effectue ainsi ses débuts de réalisateur hollywoodien tandis qu'on a réembauché les scénaristes du film original Edward Neumeier et Michael Miner.Sur une musique pulsante de Pedro Bronfman,le compositeur attitré de Padilha,cet action SF accumule les scènes spectaculaires violentes et bien réglées tout en reprenant globalement la trame du Verhoeven,même si des éléments ont été modifiés.L'oeuvre du hollandais était en avance sur son temps,un aspect visionnaire atténué ici maintenant que le progrès technologique et la philosophie transhumaniste dépassent la fiction.RoboCop est néanmoins assez habile dans sa description d'un Monde en proie à l'insécurité galopante et à la corruption généralisée gouverné par une élite militaro-industrielle prête à dévoyer toutes les avancées scientifiques dans le but d'engranger des bénéfices.Dans ce contexte ultra sombre baignant volontiers dans le gore,la part incompressible d'humanité de Murphy et ses rapports avec sa femme et son fils versent dans la niaiserie,au point d'accoucher aux forceps d'un happy-end improbable,surtout qu'il ne reste en réalité du gars que son cerveau et son coeur,pièces d'origine insuffisantes pour mener une vie de couple et de famille épanouies,à moins de fantasmer grave sur l'acier.Le propos est d'ailleurs intéressant et déprimant,incitant à s'interroger sur l'interdépendance du corps et de l'esprit.Une enveloppe sans intelligence à l'intérieur c'est nul mais un esprit dépourvu de chair c'est peut-être pire et c'est à ça que le personnage est condamné.Le casting regorge de talents mais Joel Kinnaman,qui joue Murphy,est au-delà de sa stature athlétique un bien pâle acteur,tout comme une Abbie Cornish très jolie mais sans grande présence dans le rôle de Madame RoboCop.Heureusement il y a Michael Keaton en affairiste excité et sans scrupule,Gary Oldman en chercheur apprenti sorcier,Samuel Jackson,affublé d'une incroyable moumoute,en présentateur télé pro robots,Jackie Earle Haley en mercenaire fielleux,Jay Baruchel en cadre sup opportuniste,Marianne Jean-Baptiste en chef de la police et Zach Grenier en sénateur anti-machines.