‘School of Rock’ est un mauvais film, c’est évident. Faire l’éloge de l’esprit de rébellion du rock’n’roll des années 80 dans une comédie pour enfant au scénario calqué sur ‘Sister Act’ était déjà en soi une mauvaise idée. Mais bizarrement, c’est le côté comédie familiale cousue de fil blanc qui sauve ‘School of Rock’ du grotesque.
Parler du rock à la génération Y est une bonne idée, mais un discours de puriste nostalgique est souvent bien vite lourd. Expliquer à des enfants comment se révolter contre le système est en soi déjà un sacrilège envers l’esprit rock, et le personnage de Jack Black est parfois trop convaincu pour être convaincant. Heureusement, la lourdeur des enseignements sur le rock est balancée par la légèreté de l’intrigue et les facéties du scénario. S’il n’y a aucune péripétie vraiment originale et que les bons sentiments dégoulinent de tous les côtés, on s’amusera tout de même de voir une déléguée de classe de 10 ans devenir manager d’un groupe rock, ou de la qualification du groupe a une bataille de rock sous prétexte qu’il s’agit d’enfants en phase terminale.
Egalement, le visionnage du film n’est pas si laborieux, principalement grâce à un rythme soutenu. Entre la bande-originale rock de rigueur, les mimiques ininterrompues de Jack Black et son énergie et une équipe d’enfants adorables, la comédie ne souffre pas de temps mort. On appréciera encore un concert final attendu mais assez réussi, et un générique de fin plutôt malin.
Même si on n’en retiendra pas grand-chose, ‘School of Rock’ divertit.