Alors qu'il vient tout juste de sortir son premier film La Taverne de l'Enfer, Sylvester Stallone décide de vendre le scénario d'un film ambitieux sur un jeune immigré italien aux États-Unis qui va vivre en quelque sorte le Rêve Américain en affrontant à la boxe le champion du monde. C'est donc dans une Amérique pleine de misère et de losers que se situe l'intrigue de ce premier film, dans les rues sales de Philadelphie où notre jeune héros va essuyer brimades, coups durs et insultes de toutes parts avant de se voir offrir la chance d'affronter le plus grand...


Drame puissant bien loin des suites plus lourdingues, Rocky suit un jeune ambitieux qui n'a pas la vie facile : homme de main au cœur tendre pour un usurier, boxeur underground sans cesse gagnant mais pourtant mal aimé et piètre dragueur quasiment illettré, Rocky a heureusement le soutien de son meilleur ami Paulie, d'Adrian, la timide de sœur de ce dernier, et plus tard de Mickey, son entraîneur déchu qui n'a pas sa langue dans sa poche. Le film n'est donc pas un film d'action ni un film sur l'univers de la boxe mais bel et bien un drame urbain dépeignant le quotidien difficile de ces immigrés et/ou fils d'immigrés qui galèrent à survivre dans ce monde impitoyable.


Balboa est pourtant le héros auquel on s'attache immédiatement : homme aux valeurs simples vivant dans un petit appartement avec ses deux tortues et sa volonté de fer, il reste un grand bêta pas très intelligent mais assez lent qui en fait un personnage intéressant, campé avec conviction par un Stallone étonnamment émouvant. Le film narre donc son laborieux parcours du combattant à travers sa romance avec la timide Adrian, ses disputes avec son coach et son meilleur ami Paulie, une grande gueule ambulante, et enfin son combat final contre l'arrogant Apollo Creed (excellent Carl Weathers), certes un peu court mais dynamique et redondant. Bref, Rocky reste un film poignant aux passages encore aujourd'hui cultes (la montée des marches du Philadelphia Museum of Art notamment) qui n'a rien perdu de sa force d'antan.

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8

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le 2 avr. 2019

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