Rocky IV par Aurélien Boucher

Apollo Creed, ancien adversaire et dorénavant ami de Rocky Balboa, est tué sur le ring par le boxeur russe Ivan Drago. Se reprochant de n'avoir pu sauver son camarade à temps, Rocky va demander un combat contre Ivan Drago afin de le venger. Une confrontation qui se déroulera sur le sol russe.

3 ans après ROCKY 3, la saga continu avec un 4ème volet sortit en 1985 et toujours avec Sylvester Stallone à la réalisation. Et ce ROCKY 4 montre très bien l'ascension phénoménal de l'acteur dans l'industrie hollywoodienne. Sly est partit de rien pour au final accomplir le rêve américain avec son rôle de Rocky. Puis viens également en 1982 son autre rôle culte, à savoir John Rambo. Et les années 80 est la décennie de Stallone. Et c'est surtout en cette année 1985 que Stallone devient véritablement la superstar du cinéma américain, avec ROCKY 4 et RAMBO 2 qui explosent le box office.
Bien que loin d'être le meilleur ROCKY, j'ai beaucoup aimé ce ROCKY 4 et je le préfère au 3. Alors déjà, ce ROCKY est beaucoup moins profond que les autres films. On ne retrouve pas l'intensité émotionnelle des autres films (malgré des scènes avec Adrian et son fils) et le personnage de Rocky n'a pas de réelle évolution. Mais ça reste malgré tout un ROCKY très agréable à suivre. Et le fameux point du film qui fait beaucoup parlé de lui, à savoir la propagande américaine contre le monstre soviétique. On est dans un film manichéen avec Rocky le héros américain contre l'URSS (déjà présent un peu dans RAMBO 2). Et bien que c'est ça, ce n'est pas un film de propagande vomitif dans son message. Déjà, le film critique aussi un peu les américains, vu qu'ils sont trop sur d'eux pour affronter les russes. Et ce qui montre parfaitement ça c'est le combat entre Drago et Creed, où Creed fait son beau sous l'air de "Living in America" en sous estimant largement le monstre soviétique qu'est Drago. Et il finit par se faire tuer sur le ring. Ce ROCKY IV est donc une remise en question des américains, notamment avec Adrian qui est contre que Rocky combatte le russe pour au final avoir le même sort que Creed. Et on montre également avec les entraînements la différence entre les deux pays, avec le dopage et l'entrainement mécanique pour Drago, et l'entrainement à l'ancienne pour l'américain Rocky dans la montagne. Et on a aussi le célèbre discours de fin de Rocky, qui n'est pas un discours totalement pro-américain vu qu'il cherche à réconcilier les deux nations "Si je peux changer, tout le monde peut changer !". Donc l'histoire reste de bonne facture avec toujours de bons personnages dont Stallone toujours aussi bon dans le rôle de Rocky. Mais Paulie a tendance à être relégué dans le rôle du comique de service. Puis il y a surtout Dolph Lundgren dans son premier rôle : Ivan Drago. C'est un excellent adversaire, avec un côté peu expressif qui le rend malgré tout dangereux.
Et l'un des points marquants du film et qui en fait sa force et son charme des années 80, c'est son côté clip musical. Les passages musicaux sont géniaux, avec NO EASY WAY OUT durant la scène où on se remémore tout le passé de Rocky avec sa rage de combattre Drago, ainsi que les superbes scènes d'entrainement. Ces passages sont excellentes et compensent l'absence de Bill Conti.
Et les matchs de Boxes sont excellentes, surtout l'impressionnante combat final entre Rocky et Drago, où on ressent les coups et la côté hargne des deux combattants poids lourds. Et la réalisation est très bonne.
Loin d'être le meilleur, mais un très bon opus totalement ancrée dans l'époque des années 80 sous Reagan.