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Nous y voici, le premier Rocky plutôt décrié et aujourd'hui pratiquement considéré comme un nanar. Ce genre de film des années reaganienne opposant le bloc soviétique aux Etats-Unis. Il est toujours réalisé par Stallone comme les deux précédents.


Il est vrai, Rocky est maintenant champion du monde et il incarne un véritable symbole de réussite. Quant à la menace, elle semble ne plus pouvoir venir de l'intérieur. Alors, en plein contexte de Guerre froide, qui mieux qu'un ennemi venant de l'Est ?


Le déclencheur du film sera la mort de son fidèle ami, Apollo, tué sur le ring par cette machine de l'URSS : Ivan Drago joué ici par un Dolph Lundgrenr rarement aussi menaçant. Cette mort survient suite à leur combat aux Etats-Unis, devant les yeux d'un Rocky qui n'a pas su jeter l'éponge pour son défunt ami, lui qui a refusé qu'il le fasse. Le symbole est également fort car le boxeur arborant le short aux couleurs du drapeau vient de se faire tuer par le soviétique paré de rouge.


Dès lors, c'est Rocky qui s'envole pour la Russie pour vaincre l'assassin d'Apollo. C'est en terre soviétique que le montage d'entraînement aura lieu et cette fois-ci. Il présente une opposition entre Rocky qui s'entraîne dans la nature, aux abords d'un petit chalet reculé, et Drago qui bénéficie du top de la technologie et des avancées scientifiques de son pays pour s'entraîner. Le footing symbolique de l'élévation de Rocky aura lieu à la montagne et les prémices de son esprit de paix apparaîtront avec son aide envers les habitants du coin.


Adrian est aussi présente dans ce film mais ne vit que pour sa fonction de personnage qui aide Rocky. Elle viendra le retrouver après lui avoir tout de même déconseillé d'aller en terrain hostile pour affronter une menace étant capable de tuer sans effort un boxeur d'un calibre pratiquement similaire au sien. Finalement, Adrian devient rien de moins que la raison de Rocky.


Plus qu'une opposition USA/URSS, on retrouve aussi la dualité entre la force de la nature et celle créée artificiellement. Alors en pleine course à l'armement et à la conquête spatiale, on peut ici voir que Stallone prône un mode de vie plus porté sur la capacité qu'ont les individus à rester authentiques et sincères. Serait-ce une forme de technophobie chez Stallone ?


Ce film qui pourrait sembler n'être rien de plus qu'une propagande ose pourtant montrer une scène singulière pour l'époque. En effet, suite à sa victoire après un combat acharné, Rocky adresse un discours d'apaisement à tous les hauts fonctionnaires du pays présents dans la salle. Si la scène prête à sourire par sa maladresse, elle n'en demeure pas moins une volonté de Stallone de ne pas tomber dans le manichéisme.


En conclusion, la saga qui doit encore se renouveler n'a pas d'autre choix que de viser plus haut. Peut-être un peu trop ici ? Il en ressort un film qui reprend tout de même les codes d'un Rocky, sans les transgresser mais l'écriture peut parfois sembler facile et bancale.

Carteetbobine
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le 3 juin 2021

Critique lue 80 fois

Carteetbobine

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