Très didactique tant dans le fond que dans la forme, les coulisses de Rocky à l'ère Reagan

Dimitri Kourtchine (Révolution VHS - 2017) revient pour nous sur l’incroyable histoire autour du film Rocky IV (1985). Alors que le film fut décrié lors de sa sortie par les professionnels du cinéma, cela n’a pas empêché le film de rencontrer un vif succès auprès de son public. C’est d’ailleurs l’un des plus gros succès de la saga.

Le documentaire prend le temps de nous raconter comment Rocky (1976) est parvenu à se faire un nom dans le milieu du cinéma. Ce petit film porté à bout de bras par un jeune acteur plus habitué aux seconds rôles que de se retrouver en tête d’affiche. Sylvester Stallone n’a même pas 30ans quand il écrit le film et l’interprète, en incarnant ce jeune boxeur de seconde zone qui n’aspire qu’à une chose, relever le plus grand défi de sa carrière et réaliser ainsi son rêve. Croire en ses rêves, c’est ce que Stallone souhaite transmettre et c’est la raison pour laquelle le film rencontrera un succès fou lors de sa sortie.

Après Après le Watergate, la guerre du Vietnam, la rébellion de la jeunesse et la révolte politique aux États-Unis, les spectateurs avaient besoin d’évasion et ils la trouveront auprès de Rocky, qui deviendra au fil des ans un véritable symbole de la culture populaire américaine. Et quoi de mieux que de se galvaniser devant ce 4ème opus où Rocky remporte la victoire face à un ruskof ?

« La culture populaire américaine déshumanisait l’Union Soviétique. Car déshumaniser l’ennemi permet de haïr plus facilement ». Les États-Unis, hantés par les guerre-froide, voit en Rocky un idéal, celui du gentil et vaillant américain, combattant inlassablement le méchant soviétique (qui n’était pas pour déplaire à Ronald Reagan, alors Président des États-Unis).

Très didactique tant dans le fond que dans la forme, Dimitri Kourtchine nous montre à quel point Ronald Reagan (qui était acteur avant d’être Président), savait utiliser/manier Hollywood à bon escient et ainsi, montrer au monde entier à quel point l'Union Soviétique incarnait le mal et les USA, la toute puissance bienfaitrice.

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