Polar doublé d’un drame social, ce Roubaix une lumière est un film sobre qui recherche pourtant une forme de profondeur et de dramaturgie qui le font basculer par moment dans le romanesque. Il nous décrit un univers où trouver sa place et son rôle paraît déjà un aboutissement. Un univers post industriel où les personnages semblent être les victimes par ricochet d’un conflit qui vient de se terminer. Ça ne m’a pas bouleversé, sûrement parce que ça m’a paru trop froid, trop austère. Mais comment ne pas être emporté par la prestation exceptionnelle de Roschdy Zem qui gagne au passage un Cesar plus que mérité, faisant preuve d’une palette de jeu incroyable, quand je parlais de réalisme et de romanesque son rôle en est un parfait exemple. Malheureusement face à lui il y a notamment Sara Forestier que j’ai trouvé une nouvelle fois insupportable. Il y a un vrai bon travail d’écriture des seconds rôles là aussi pour rendre l’ensemble crédible. Pour conclure je dirais qu’il n’y a pas de quoi me faire dire des louanges sur ce film, même s’il a des qualités indéniables.