Très clairement, c'est un film plus axé sur la forme que sur le fond. Il est entièrement en noir et blanc, à l'exception des "rumble fish" qui sont les seuls éléments ayant droit à la couleur. C'est parce que motocycle boy, le frère de Rusty James, est "color blind", mais pas comme la majorité d'entre eux qui ont des problèmes avec le rouge et le vert (en français on les dit daltoniens), non lui est littéralement "color blind", il voit en noir et blanc. Il est un peu sourd aussi, du coup par moment, le son paraît lointain. Bref, sur la forme, ce film a beaucoup de choses assez plaisantes, mais l'histoire m'a ennuyée, et les deux personnages principaux, Rusty James et son frère, m'ont fortement irritée.
Rusty James (dont le nom complet est répété tout au long du film) est un adolescent idiot et rebel, aimant les filles et les bagarres. Il vit dans le culte de son grand frère, Motocycle Boy (dont le nom ne nous est jamais révélé), ancien chef de gang admiré et respecté de tous, qui a mis fin à la guerre des gangs faisant rage dans la ville, avant de partir pour la Californie. Mais Rusty James regrette cette époque et rêve de devenir comme son frère chef de gang. Finalement, le grand frère revient de Californie, mais Rusty James est déçu, celui-ci ne veut pas reprendre le sentier de la guerre, il se contente d'errer paisiblement, le sourire aux lèvres, suscitant toujours la même admiration sur son passage.
La vision de la folie défendue ici, comme une sorte de clairvoyance est toutefois intéressante et me plait bien. Et après avoir trouvé l'ensemble du film assez décevant, j'avoue avoir bien aimé la fin. Dommage que le reste n'ai pas été à la hauteur, j'ai aimé le début, la fin et me suis ennuyée entre les deux.