Pas le temps de rouiller, misssieurs !

De bonnes idées d'éclairage et de mise en scène (mouchardage observé par la fenêtre de Tachibana, ombre de Terada depuis la lucarne du commissariat bientôt visée au fusil par le méchant - un peu téléphoné quand même !...). Mais reste bien souvent trop classique et théâtral dans sa direction d'acteurs, en particulier durant le long conciliabule proc Karita/Keiko Nishida/Tachibana, où l'on tourne presque le dos à ses interlocuteurs au moment de s'exprimer, comme dans les années 30-40 ! Reste un honnête film noir, ménageant 1 ou 2 flashbacks, sur fond social.

Rq: Pas très bien pigé la scène finale ! Tachibana semble déplorer son "démon des armes" alors que visiblement le vieux Mano se fait écraser par la voiture - conduite par le chauffeur qui amène Keiko juste à temps sur les lieux. L'a tué, l'a pas tué, pas capté ! Mais vu le plan final sur ce qui symbolise l'inexorable vengeance, il y a tout lieu de penser qu'il a fait le mauvais geste, voiture ou pas !

Flip_per
5
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Déterminisme social, Film japonais, Destin, Vengeance et Films vus en 2024

Créée

le 26 mars 2024

Critique lue 5 fois

Flip_per

Écrit par

Critique lue 5 fois

D'autres avis sur Rusty Knife

Rusty Knife
anthonyplu
5

La rouille tourne

Il s'agit là de l'un des premiers film du cinéaste Toshio Masuda (avec 6 autres films tournés la même année !) qui est encore loin de la maîtrise du Mouchoir rouge, seul autre film que je lui...

le 6 juin 2017

Rusty Knife
Cinephile-doux
8

Couteau affuté

Couteau rouillé, signé du débutant Toshio Masuda, est un excellent exemple du film noir japonais tel qu'il fleurit à partir de la fin des années 50 en réponse à un genre dominé par les productions...

le 22 avr. 2017

Du même critique

Le Voyage
Flip_per
6

Vers le serpent à plumes

Satire politique engagée à l'échelle du continent, par le truchement comme on dit d'un voyage initiatique. Des atmosphères très originales, variées, ayant recours au réalisme magique typiquement...

le 14 avr. 2024

1 j'aime

Crépuscule à Tokyo
Flip_per
8

Critique de Crépuscule à Tokyo par Flip_per

D'une infinie délicatesse, comme ces plans trois-quarts dos accompagnant les protagonistes dans leurs détresse muette, solitaire (Kisako, la mère, en particulier). Dénonciation d'une morale sociale...

le 7 avr. 2024

1 j'aime

When the World Was One
Flip_per
7

Critique de When the World Was One par Flip_per

Très bel album jazz contemplatif, classique, avec ce bel ancrage folk britannique par ses déroulés de harpe et son invitation méditative métissée vers l'orient, invitant le koto. Certes pas tout à...

le 13 mars 2024

1 j'aime