Eat the Rich!
[Petit avertissement : j'ai essayé de rester le plus vague possible quant au contenu de l'intrigue de ce film, mais je pense, malgré tout, que la plupart d'entre vous sont capables de lire entre les...
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le 30 déc. 2023
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Il existe des films qui semblent faits pour provoquer. Saltburn en fait partie. Emerald Fennell signe une satire de la haute société britannique, pleine d’excès visuels et de situations dérangeantes, où le luxe, la perversion et l’envie se mêlent comme un cocktail empoisonné. C’est une histoire d’ambition, de manipulation et de désir d’appartenance, racontée à travers le regard d’un intrus prêt à tout pour intégrer un monde qui finira par le dévorer.
Barry Keoghan porte le film sur ses épaules avec une performance fascinante. Son Oliver Quick oscille entre victime et prédateur, troublant et hypnotique. Autour de lui, Rosamund Pike et Jacob Elordi brillent dans un univers où la frivolité devient un masque et le privilège une arme. Tout est exagéré, mais c’est assumé : Saltburn ne cherche pas la subtilité, il veut déranger.
Visuellement, c’est un festin décadent. La photographie, la musique et la mise en scène donnent à chaque plan un éclat envoûtant, même quand le fond semble un peu creux. L’idée d’un “Robin des Bois” déformé plane — voler les riches par pur désir obsessionnel — mais Fennell semble préférer la provocation à la réflexion.
Malgré tout, impossible de détourner le regard. Il y a quelque chose d’hypnotique dans ce mélange d’élégance et de perversité. Fennell a du talent, et même si son scénario chancelle parfois, sa capacité à créer des ambiances et des personnages marquants est indéniable. Saltburn est dérangeant, provocateur et visuellement irrésistible, même s’il ne sait pas toujours ce qu’il veut dire.
Au fond, c’est une fable cruelle et excessive sur le pouvoir, la fascination et la corruption du beau. Un film imparfait, certes, mais audacieux et inoubliable.
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