L’idée d’un refuge atomique rempli de millionnaires avait du potentiel, d’autant plus qu’elle évoque des œuvres comme Silo ou Fallout. Le problème, c’est qu’une fois l’histoire lancée, ce qui aurait pu être un thriller captivant se dilue dans des rebondissements forcés, des scènes invraisemblables et une surutilisation de clichés déjà vus.
Le casting fait un bon travail, et il faut reconnaître que des acteurs comme Miren Ibarguren ou Natalia Verbeke sauvent plusieurs scènes grâce à leur professionnalisme. Mais quand le scénario manque de profondeur et de cohérence, il n’y a pas grand-chose à faire de plus que réciter les dialogues. La direction artistique est soignée et dispose de moyens, mais elle ne parvient pas à compenser la platitude du récit.
L’un des points les plus discutables est l’usage gratuit du sexe, qui n’apporte rien à l’intrigue. Au lieu d’intensifier la tension ou d’explorer les relations humaines en situation d’enfermement, cela paraît artificiel et maladroit.
La série emprunte aussi trop ouvertement à d’autres œuvres : des échos de L’Arnaque, de Silo et même de Radiohead dans la musique, ce qui donne une impression de manque d’identité propre. Même lorsqu’une idée intéressante apparaît, elle se perd vite sous les clichés et une impression de déjà-vu.
En définitive, El refugio atómico est ambitieuse visuellement mais creuse narrativement. Elle a ses moments divertissants, certes, mais trop souvent absurdes. Elle aurait pu être audacieuse et différente, mais finit en soap opera déguisé en dystopie.